Désertification bancaire : l’Ile-de-France durement touchée
La digitalisation des services, la faiblesse des taux d’intérêt des crédits et la concurrence des banques dématérialisées ont précipité le phénomène de désertification bancaire sur tout le territoire français. Les résultats d’une étude menée par un expert du secteur font état de 3 700 agences bancaires qui ont baissé le rideau, sur les 32 000 (les agences postales non incluses) que compte l’Hexagone, et ce, au cours de la dernière décennie. Ces fermetures s’observent fortement en Ile-de-France, notamment à Paris.
Les agences bancaires se raréfient dans la capitale
Les habitants de la région francilienne doivent actuellement faire face au phénomène du désert bancaire.
Même si la capitale se distingue par la diversité des enseignes présentes et la forte concentration des agences, elle a vu leur nombre diminuer d’environ -15 % en dix ans (233 points de distribution perdus), soit plus que la moyenne nationale évaluée à -9 %.
ImportantConcrètement, le ratio est d’un guichet pour 1 773 habitants contre 1 533 en 2006, soit un repli de -16 % en moins de 15 ans.
La fermeture des établissements est plus importante à Paris à cause de la possibilité de trouver une agence du même groupe dans les environs. Ce qui n’est pas le cas dans les zones rurales et isolées. L’agence la plus proche est située à plusieurs kilomètres.
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Une dégradation alarmante de la bancarisation en Seine-Saint-Denis
Selon les statistiques de la Banque centrale européenne rapportées par l’Observatoire du financement des entreprises de mars 2021, la moyenne nationale est de 2 000 habitants pour une agence. Quoi qu’il en soit, avec un ratio de moins de 1 800 habitants par guichet, Paris s’en sort assez bien en termes de maillage malgré les nombreuses fermetures.
Les départements moins bancarisés sont nettement moins bien lotis.
ImportantL’Essonne, le Val-de-Marne, le Val-d’Oise et la Seine-Saint-Denis présentent des baisses spectaculaires de l’indicateur de bancarisation avec respectivement -10 % dans le Val d’Oise et -13 % en Seine-et-Marne et le Val-de-Marne et -20 % en Seine-Saint-Denis.
À noter toutefois que l’étude menée prend en compte toute la population du territoire y compris les enfants qui ne sont pas en âge d’ouvrir un compte bancaire. Il se pourrait donc que dans les départements ayant une population jeune comme la Seine-Saint-Denis, le ratio qui pointe le manque d’agences bancaires soit surestimé.