Les banques européennes souhaitent regagner leur liberté en matière de dividendes
Alors que les stress tests approchent en Europe, les banques désirent retrouver toute latitude dans la distribution de leurs dividendes. Avec l’amélioration de la conjoncture économique, certains professionnels espèrent franchir annuellement les 50 milliards d’euros de distribution en 2021 et 2022. Sur ce sujet, les recommandations en vigueur de la BCE acceptent, bien que limitativement, le versement de dividendes bancaires.
Au moins jusqu’en septembre prochain, le dividende versé pour l’année en cours pourrait correspondre à deux valeurs. Avec la règle actuellement applicable en Europe, il pourrait s’élever à 0,2 % des actifs à risques pondérés (RWA) de la banque. Il pourrait également équivaloir à 15 % des bénéfices cumulés sur les deux années précédentes. À ce propos, les responsables retiendront le plus faible montant.
Pour la première fois depuis 2019, les grands établissements bancaires cotés de France ont, dans ce contexte, recommencé à distribuer des dividendes. Après avoir attendu pendant 18 mois, leurs actionnaires ont dès lors été congédiés entre fin mai et début juin dernier.
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Dans l’attente d’un taux de distribution supérieur à 50 %
Après un gel total des versements en 2020, la situation semble actuellement s’améliorer. Au cas où l’évolution de celle-ci s’accentue davantage, les investisseurs s’attendent à une hausse du taux de distribution des résultats. Les analystes au sein de Citi détaillent :
Nous estimons que la distribution des banques européennes pourrait atteindre 50 milliards d’euros par an en 2021 et en 2022, soit un taux de distribution de 55-60 %.
En Europe, ce dernier se situe généralement à 50 %. De ce fait, les banques originaires de la Grande-Bretagne et de la Scandinavie fourniraient le montant susmentionné pour Citi. Pour sa part, BNP Paribas a promis une réforme de son payout pour les années à venir.
Après avoir passé les tests de résistance bancaire, les enseignes européennes peuvent dorénavant reprendre librement les versements de dividendes. Il en est de même pour les rachats d’actions. Après le gel de l’année dernière, les versements se révèlent toutefois très restreints. De ce fait, c’est avec une certaine inquiétude que la filière attend la fin du mois en cours. Entre-temps, les établissements pourront continuer à attirer des consommateurs pour ouvrir un compte bancaire et accroître ainsi leur bénéfice.
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Levée probable des restrictions d’ici deux mois
En effet, les bilans des stress tests des banques de la zone euro seront dévoilés d’ici le 31 juillet prochain. Selon un expert en matière de supervision bancaire, la Banque centrale européenne (BCE) prendra en considération les résultats pour :
[…] Autoriser ou non la distribution de résultats.
D’ici la date susvisée, l’organisme devrait sans doute faire une déclaration afin d’évoquer quelques pistes sur sa future décision. En mai dernier, François Villeroy de Galhau a déjà proposé la cessation du moratoire. Le gouverneur de la Banque de France expliquait :
Les restrictions sur les dividendes pourraient et devraient être levées dès septembre prochain.
François Villeroy de Galhau
Dans un contexte de concurrence internationale poussé à son extrême, il en va de l’attractivité des institutions financières européennes, soulignait-il. Un argument qui affiche une grande pertinence après la suppression des proscriptions aux États-Unis. Au final, la BCE pourrait conserver les interdictions pour les banques les plus faibles et les adoucir pour les plus performants.