La consommation des ménages reste atone en Belgique
Les ménages belges n’ont pas encore confiance en l’avenir malgré une légère impression positive. Une étude menée dernièrement par ING a montré que la consommation reste atone et les ménages préfèrent plutôt épargner que dépenser. Le taux d’épargne pourrait ainsi enregistrer une forte hausse pour l’année 2020 et aller au-delà de 20 % du revenu disponible, selon l’estimation de la Banque Nationale.
Ce ralentissement de la consommation des ménages plombe la reprise de l’économie en Belgique étant donné que plus de la moitié du PIB du pays provient des dépenses des consommateurs (plus de 240 milliards d’euros).
L’épargne de précaution au cœur des priorités des ménages
Les résultats de l’étude de l’ING ont révélé que 45 % des ménages en Belgique envisagent de placer leur argent dans leurs comptes épargnes. Ils préfèrent économiser, car ils redoutent une inflation dans les prochains mois.
Selon l’explication d’un responsable de la banque, cette tendance va se poursuivre jusqu’à ce que les consommateurs aient repris confiance en l’avenir.
Et même si les taux d’intérêt appliqués par les banques pour ce type de compte bancaire sont faibles, les Belges préfèrent épargner plutôt qu’investir leurs économies.
Différentes raisons les incitent à mettre leur argent sur un compte épargne :
- fiscalité avantageuse ;
- sécurité (le fonds est garanti par l’État jusqu’à 100 000 euros en cas de faillite de l’établissement bancaire) ;
- disponibilité immédiate en cas de besoin.
L’inflation reste maîtrisée
Selon l’expert économique de l’ING Belgique, le taux d’inflation pour cette année se limiterait à 0,8 % (contre 1,44 % en 2019).
Les craintes inflationnistes des ménages proviennent ainsi des incertitudes sur l’évolution de la situation économique dans les mois à venir. Celles-ci ont eu comme source principale la hausse des prix des biens de consommation alimentaires lors du confinement.
Les consommateurs n’ont pas encore remarqué que, du côté des biens de consommation durables comme les voitures, les prix ont nettement régressé.
Mais sans la relance des consommations des ménages, il ne sera pas facile de redresser l’économie,
insiste-t-il. Et pour cela, il faut les aider à surmonter leurs craintes relatives à une éventuelle perte d’emplois ou baisse des revenus.