Les banques et les assureurs doivent adopter une attitude responsable pendant la crise
Le marché immobilier pourrait reprendre rapidement en cette période post-confinement. Ainsi, le HCSF (Haut Conseil de stabilité financière) a récemment rappelé aux acteurs du secteur financier ses préconisations émises fin 2019, concernant notamment les crédits accordés aux particuliers. Ces recommandations incluent le plafonnement du taux d’effort à 33 % et la limitation de la durée d’emprunt à 25 ans.
Face à l’impact économique du Covid-19, les petites structures comme les PME et TPE dépendent des crédits pour renflouer leurs comptes bancaires. Le HCSF a donc décidé de supprimer le coussin contra-cyclique depuis le 18 mars dernier. Il s’agit d’une réserve de capital prévue pour aider les établissements financiers à surmonter les crises.
Pour rappel, l’instance formée par la Banque de France et le ministère de l’Économie a appliqué au secteur financier un coussin contra-cyclique de 0,25 % depuis juillet 2019. L’indice devait être revu à la hausse à 0,5 % au mois d’avril dernier. Les autorités financières ont toutefois dû abandonner ce projet à cause de la pandémie.
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Un secteur suffisamment solide pour absorber les effets de la crise
Pour assurer la stabilité financière du pays, le HCSF a appliqué une mesure de « grands risques » en France à partir de mai 2018. Le dispositif sera maintenu pour surmonter les retombées économiques de la pandémie de Covid-19.
Il consiste à réduire les risques représentés par les entreprises surendettées pour les établissements financiers. Dans le détail, l’exposition des banques doit être plafonnée à 5 % des fonds propres éligibles. Cette décision permet notamment de faciliter le financement des opérateurs économiques en cette période de récession.
En revanche, le HCSF n’envisage pas de recourir au système de bad bank pour l’instant, selon une source proche. Il s’agit d’une structure de défaisance pouvant être mise en œuvre en cas de problème majeur.
Selon la source précitée, l’écosystème français est tout à fait capable d’absorber les conséquences de la crise sanitaire actuelle. Elle ajoute que le secteur financier peut même fournir plus de crédits pour accompagner les entreprises dans le cadre de la relance.
Des partenaires incontournables pour la reprise
Selon le HCSF, les acteurs du secteur financier bénéficient d’une base solide pour affronter la crise, notamment grâce à l’importance de leurs réserves de capital.
L’instance invite néanmoins les banques et les assurances à faire attention aux sorties de liquidités comme les rachats d’actions. Elles devront aussi rester prudentes concernant les versements de dividendes et autres rémunérations variables.
Comme l’a souligné le HCSF :
Les risques pour le système financier restent toutefois à un niveau élevé, compte tenu de l'ampleur des pertes économiques déjà subies et à venir.
Par ailleurs, le rythme de la reprise et la durée de la transition restent incertains en raison du manque de visibilité sur l’évolution de la situation sanitaire dans le monde. Face à cette situation sans précédent, l’autorité macroprudentielle a décidé de maintenir le taux du coussin contra-cyclique à 0 %. Cette mesure permettra notamment de favoriser la production de crédits pour soutenir les entreprises françaises.