Frais bancaires : quels sont les tarifs qui vont le plus augmenter en 2024 ?
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Après une année de modération en 2023, les banques prévoient une augmentation de leurs tarifs en 2024, selon une étude de MoneyVox. Ces hausses concernent particulièrement les frais de tenue de compte, les cartes bancaires ainsi que les frais punitifs. Et elles varient fortement d’une région à l’autre.
Plus de place au répit pour les clients des banques. En 2023, ces dernières s'étaient engagées à contenir leurs hausses tarifaires sous les 2%, sous la pression mise par Bercy. Mais en 2024, les promesses ne tiennent plus.Selon les « Trophées de la banque 2024 » * décernés par le site d’information MoneyVox, les frais de tenue de compte s’élèvent en moyenne à 28 euros par an en 2024, soit une hausse de 2,5% par rapport à 2023.
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Des cotisations de cartes bancaires qui grimpent de 2 à 3% en moyenne
Certes, cette augmentation reste mesurée, car deux fois inférieure à l’inflation estimée pour l’année 2023. Mais cette moyenne cache certaines envolées tarifaires dans certaines banques. Parmi les mauvais élèves, La Banque Postale fait augmenter ses frais de tenue de compte de 21,4%. Pire, au Crédit Agricole Centre Ouest, la hausse monte jusqu’à 50% en un an, pour les clients non-détenteurs d'un e-relevé ou les moins de 26 ans.
Comme à l'accoutumée, il y a d’autres frais qui augmentent en 2024 : ceux des cartes bancaires. Selon le type de carte, les prix grimpent, en moyenne, entre 2% (Visa Infinite) à 3% (Visa Premier). Quant aux cartes Gold Mastercard, et Mastercard Platinum/World Elite, leur coût augmente respectivement de 2,4% et 2,1% en moyenne. Enfin, le tarif des cartes Visa ou Mastercard est réhaussé de 2,3%.
Des frais d’incident qui continuent d’augmenter
Si cette hausse tarifaire reste relativement modérée, la facture peut grimper largement au-delà, selon l’utilisation de sa carte par le client. En effet, la tendance des banques en 2024, c’est de sanctionner les utilisateurs qui effectuent des retraits à des distributeurs automatiques de billets (DAB) d'autres réseaux. Il s’agit par exemple de “punir” un client de BNP Paribas, qui retire de l’argent à un distributeur du Crédit Agricole. Comment ? En réduisant le nombre de retraits gratuits auxquels il a droit chaque mois en dehors d’un DAB de son établissement. Et en accroissant le prix des retraits dits “déplacés.
Autre mauvaise nouvelle, cette fois-ci, à destination des clients qui finissent parfois leur mois dans le rouge : leur facture va augmenter. En 2024, le « minimum forfaitaire d’agios », c’est-à-dire la somme prélevée par la banque lorsque le compte de leur client passe en négatif, s'élève en moyenne à 5,90 euros par trimestre. Soit une hausse de 3,2% par rapport à 2023. Un minimum forfaitaire jugé « scandaleux » par le président de MoneyVox, Maxime Chipoy. « C’est une manière de faire payer plus cher car le moindre centime de découvert peut entraîner plusieurs euros de frais ».
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Jusqu’à 39% plus cher d’une région à l’autre
Par ailleurs, faire transférer son argent vers un autre établissement coûte également plus cher en 2024. “Tous les frais de transfert subissent une inflation : +3,1% pour le PEA, +4,5% pour le PEL et le CEL et même +9,5% pour le compte titres ordinaire”, souligne MoneyVox.
Mais au-delà des hausses de tarifs, ce sont les différences de prix entre les régions de France qui sont marquantes. C’est notamment le cas pour les jeunes, où la Guyane est 39% plus chère que la Nouvelle-Aquitaine, par exemple. “D’une manière générale, les régions d’outre-mer, où le nombre d’établissements est plus limité et donc la concurrence moins intense, sont sensiblement plus chers que la plupart des régions métropolitaines, et en particulier celles de l’ouest de l’Hexagone”, conclut Maxime Chipoy.
* Etude réalisée à partir de 3 profils de clients (jeune, classique, premium), sur la base de plus de 5 000 tarifs publiés par 109 banques (en ligne, nationales et régionales), qui seront applicables le 1er janvier 2024.