La prospérité de l’épargne chez les Français contraste avec les incidents de remboursement de prêt
Contracter un crédit, c’est d’engager à le rembourser. Cependant, le mois dernier a été marqué par plusieurs incidents de paiement. Une difficulté actuellement à surmonter par les ménages français qui sont de plus en plus nombreux à être fichés, voire se voir retirer leur carte bancaire. Ce qui n’empêche pas pour autant le volume de placement d’augmenter.
Les effets de la pandémie du Covid-19, suivie de la guerre en Ukraine, se répercutent inéluctablement dans le quotidien des ménages. Et les Français n’en font pas exception. Pour preuve, la perte en pouvoir d’achat se fait sentir, notamment au cours de cet été.
Certes, l’épargne n’a jamais été aussi élevée au premier trimestre 2022, en France. Une contradiction qui n’atténue en aucun cas les faits : nombreuses sont les familles à se trouver dans le rouge, en ce qui concerne leur crédit à la consommation. Un comparatif frais bancaires affichait pourtant des taux d’emprunt fort attrayants, ce qui explique la hausse des demandes de prêt pendant les saisons précédentes.
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De tangibles contradictions avec l’épargne
8,9 milliards d’euros, c’est la hausse qui a été enregistrée entre janvier et mars 2022 par rapport au trimestre précédent, en ce qui concerne l’épargne des ménages Français. Avec 39,9 milliards d’euros d’argent mis de côté, il est clair que le placement se trouve actuellement sur la bonne voie.
Parallèlement, le prêt affiche aussi une période des plus florissantes qui se traduit par une baisse significative de 10% du volume des dépôts de déclarations de surendettement depuis le début de l’année. Une position qui fait suite à des années de vaches grasses durant lesquelles les souscriptions aux crédits à la consommation ont explosé. Un phénomène qui s’expliquerait, selon le président de l’Association française des intermédiaires en bancassurance, Jérôme Cusanno, par des taux d’intérêt affriolants à 2,5% ou 3%.
Cependant, il ne faut pas écarter le fort provisionnement par les établissements financiers, à hauteur de centaines de millions d’euros. Ceci, afin de faire face aux éventuelles retombées de la guerre en Ukraine ainsi qu’à la hausse des taux d’ici fin décembre.
D’incontestables difficultés financières
D’un autre côté, bon nombre de ménages ont de la difficulté à maintenir leur style de vie. Depuis juillet, les incidents de paiement sont de plus en plus nombreux. En effet, selon les statistiques avancées par la Banque de France, le FNIC (Fichier national des incidents de paiement) a enregistré 30% de plus de noms en comparaison avec le même mois en 2021, soit 58 135 personnes.
Concrètement, un emprunteur se voit prélever sur son compte les mensualités de son crédit. À cet effet, il doit laisser son compte approvisionné du montant prévu mensuellement ou de régulariser sa situation sous 30 jours en cas de rejet du remboursement. Dans le cas contraire, il risque d’être « fiché ».
À cette complication à rembourser un prêt s’ajoutent les autres dépenses, telles que les factures, les besoins en nourritures, en habits ou en carburant dont le montant augmente à cause de l’inflation. Une situation qui mène les consommateurs à recourir d’une façon quelque peu démesurée à leur carte de crédit. À en croire les indicateurs, l’utilisation « abusive » de cartes bancaires a augmenté de 28% par rapport à juillet 2021, soit près de 9 000 retraits.