Chèque : le moyen de paiement le plus fraudé en France
La Banque de France a récemment dévoilé son long rapport annuel se rapportant aux fraudes aux moyens de paiement en 2021. Et le constat est sans appel : le chèque est la cible préférée des fraudeurs depuis maintenant quatre ans. Si le montant des opérations frauduleuses a bondi de +14% par rapport à l’année précédente, le nombre de chèques volés ou falsifiés a quand même chuté de -3,8% en 2021.
La carte bancaire pas loin derrière
ImportantMalgré une utilisation en déclin, le chéquier, généralement volé ou facilement falsifiable, reste la cible favorite des fraudeurs. Il arrive en tête des moyens de paiement les plus fraudés avec 465 millions d’euros détournés, soit 37% du montant global des fraudes recensées l’an dernier. Son taux en valeur est de 0,079%, soit 79 euros escroqués pour 100 000 euros payés par chèque.
La carte bancaire occupe la deuxième place du classement, dont les sommes volées atteignent les 464 millions d’euros. Avec le renforcement du dispositif de sécurité, l’année 2021 est marquée par la réduction du risque de fraude et le repli de -1,9% du montant de la fraude.
Le podium est complété par le virement qui totalise 287 millions d’euros détournés.
Des modes opératoires de plus en plus sophistiqués
Le rapport pointe aussi la sophistication grandissante des méthodes mises en œuvre par les fraudeurs au regard de la hausse du montant global du préjudice.
ImportantCes derniers ont généralement recours à l’usurpation d’identité qui se manifeste lors d’un détournement ou d’un faux ordre de paiement par chèque.
Selon la Banque de France,
Le modus operandi consiste à manipuler le titulaire du chéquier en lui faisant croire qu’il a affaire à un organisme officiel ou à des personnes en détresse. L’idée est de lui soutirer ses données personnelles ou des fonds ».
Concernant les cartes bancaires, les fraudeurs font de plus en plus preuve d’ingéniosité en parvenant à payer en ligne par carte à l’insu du détenteur.
Mais le procédé le plus redoutable consiste à dérober les données et les identifiants bancaires. Ce fléau gagne du terrain dans le commerce en ligne.
Une étude de Juniper Research précise que « près de la moitié des fraudes concernent des ventes en ligne de biens physiques à l’international ».