Moins de cash en circulation, mais les cryptomonnaies peinent encore à s’imposer
En ramenant son taux de dépôt à 0 %, la Banque Centrale Européenne (BCE) semble opérer un revirement dans sa politique monétaire. Selon les explications des observateurs, cette mesure vise à inciter les banques à déposer leur excès de liquidités auprès de la BCE et ainsi à retirer de la circulation un certain volume d’argent en espèces. Si les banques saluent cette initiative, les consommateurs, de leur côté, se montrent plus perplexes. En effet, moins de cash suggère un basculement vers les monnaies digitales, en l’occurrence les cryptomonnaies. Une alternative qui peine pourtant à convaincre le grand public.
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Les cryptomonnaies comme moyen de paiement, c’est compliqué !
Autant les consommateurs n’ont pas d’appréhension vis-à-vis du cash, des chèques ou encore de la carte bancaire, autant ils ne sont toujours pas convaincus de l’usage des cryptomonnaies comme moyen de paiement.
Le premier obstacle à la démocratisation de ces monnaies virtuelles est la difficulté d’assurer leur traçabilité, les rendant ainsi propices à la fraude et au blanchiment d’argent.
Autre frein majeur à leur développement : leur forte volatilité. Si les cryptomonnaies constituent un excellent outil de spéculation, elles ne peuvent cependant pas servir d’unité de compte. Autrement dit, si le prix d’un bien donné est exprimé en cryptomonnaie, sa valeur fluctuera en fonction des cours
Or, selon leurs défenseurs, tous ces problèmes peuvent être résolus par la mise en place d’un cadre juridique bien défini. Une démarche que les autorités ne semblent pas encore décidées à entreprendre.
Les banques procèdent de nouveau aux dépôts
Pendant que les débats sur l’usage de la cryptomonnaie se poursuivent, le volume d’argent liquide en circulation est en train de diminuer de manière significative.
Important Selon les chiffres communiqués, de grosses coupures d’une valeur de 16 milliards d’euros devraient bientôt atterrir dans les caisses de la BCE. Il s’agirait d’excédent de liquidités déposées par les banques qui sont soulagées de voir le taux de dépôt revenir à 0 %.
Auparavant, la BCE appliquait un taux négatif pour dissuader les banques d’effectuer des dépôts chez elle et les inciter ainsi à prêter davantage. Une politique qu’elle a observée pendant près d’une dizaine d’années.
Aujourd’hui, avec la remontée des taux d’emprunt, la donne a changé. Il est désormais nécessaire de réduire le volume des billets en circulation et les banques sont de nouveau invitées à opérer des dépôts, et ce, à titre gratuit.
Avant cette décision, les 16 milliards d’euros déposés dans les caisses de la BCE auraient rapporté à cette dernière 80 millions d’euros à titre de frais de dépôt.