Les banques optent pour un système d’identification vocale
Face à des nouvelles menaces de sécurité, des fraudes liées au vol d’identité voire la cybercriminalité, une nouvelle technologie a été mise en place : l’identification biométrique. Aujourd’hui, elle se veut d’être un outil fiable et rapide en matière d’identification et d’authentification. Mais, les risques liés à l’usage de cette technologie sont toutefois nombreuses.
L’authentification biométrique, de par sa définition exhaustive, consiste à vérifier automatiquement l’identité ou l’identification. Cette vérification est basée sur la physiologie individuelle ou les caractéristiques du comportement. Aujourd’hui, les banques testent un système d’identification par la voix.
Depuis un certain temps, elle a été considérée comme la technologie la plus pertinente en termes d’identification et d’authentification. Est-elle vraiment fiable?
Chez les banques, la question de sécurité reste une problématique majeure. Selon nos informations, certains clients sont même prêts à changer de banque pour des raisons de sécurité.
Même si les procédures sont parfois longues et complexes, et que la question de sécurité en reste l’un des sujets majeurs, certains établissements veulent quand même introduire cette technologie dans le cadre de leurs stratégies bancaires. Pour quelles raisons ? Explications.
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La sécurité, un sujet à discuter
La CNIL a autorisé neuf banques françaises de tester un système d’identification par la voix après de leurs clients. Cette initiative entre dans le cadre de la volonté des établissements bancaires de se mettre au cœur du marché naissant de l’authentification biométrique.
Actuellement, la digitalisation des services est devenue un élément-clé du développement pour les banques.
À ce propos, la maîtrise de l’accès aux données personnelles des clients est importante pour garder avec eux une relation privilégiée.
Effectivement, cela permettra aux banques de devenir un carrefour pour un large bouquet de services financiers ou non.
Ces techniques d’identification vocale vont rejoindre les autres tests biométriques déjà mis en place tels que la biométrie digitale, faciale voire comportementale. Cependant, la situation actuelle engendre une forte attente au niveau des consommateurs.
Selon l’Observatoire des Nouveaux Modes d’Authentification (OMODA) du cabinet Galitt, 37% des Français sont insatisfaits de la sécurité de leurs opérations bancaires, et 30% auraient voulu changer de banques en raison de sécurité.
Ces résultats ont été fondés sur 800 entretiens téléphoniques suivis d’un échantillon représentatif de la population française. En cela s’ajoutent 17 entretiens qualitatifs avec des acteurs de l’écosystème de l’authentification.
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La réglementation européenne renforcera la sécurité des données personnelles en 2018
Les processus vont être longs et complexes avant que ces dispositifs ne soient opérationnels. En effet, les acteurs de l’écosystème peinent à s’entendre sur des objectifs bien fixés : garantir la sécurité des consommateurs et des commerçants sans contraintes supplémentaires pour éviter tous les obstacles liés aux transactions.
Notons entre autres que les banques priorisent les aspects réglementaires afin de se mettre à l’abri de toute sorte de fraude. Quant aux industriels, l’innovation est au cœur de leur activité. Cela contribue effectivement à l’abondance de solutions.
Dans le courant du mois de mai 2018, le règlement général sur la protection des données (RGDP) sera mis en place en Europe. Sans doute, cela va embrouiller la mise en œuvre de ces solutions car les données biométriques vont être considérées comme données sensibles exigeant une forte protection.
De leur côté, les responsables du traitement doivent prouver systématiquement que les exigences du régulateur relatif à la protection des personnelles ont été scrupuleusement respectées. Ils sont en charge notamment du consentement des utilisateurs, de la suppression des données inutiles, du chiffrement, des outils de détection et de notification des fuites, etc.
Face à une telle situation, les banques auraient eu une longueur d’avance dans la course au hub d’authentification digitale. De ce fait, la question de conformité s’impose.