La mobilité bancaire progresse avec la loi Macron
Avec l’application du volet de la loi Macron concernant la mobilité bancaire le 6 février dernier, celle-ci devrait rapidement décoller. Plus autonomes dans leur utilisation des produits bancaires et financiers grâce aux outils digitaux, avides d’une plus grande liberté, les usagers attendaient impatiemment cette mesure.
Plusieurs obligations pour les établissements bancaires et financiers
Désormais, les banques et autres organismes financiers sont tenus d’informer leurs clients concernant la mobilité bancaire. Ces professionnels doivent par ailleurs simplifier la démarche en permettant de l’effectuer sur papier en agence ou en ligne, gratuitement et sans condition.
De même, l’établissement de destination doit proposer de prendre en charge la modification des domiciliations bancaires, ainsi que le transfert des prélèvements valides et virements récurrents (salaire, épargne, factures d’électricité, de gaz ou du FAI, etc.). Ce service est obligatoirement gratuit.
Pour autant, le changement de banque n’entraîne pas immédiatement la rupture de toute relation, puisque l’établissement a l’obligation, pendant les 13 mois suivant le départ du client, d’informer ce dernier de tout mouvement sur son compte. Et si le compte clôturé de son ancien client présente un solde positif, la banque doit le virer vers le nouveau, sous réserve d’en connaître les coordonnées.
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Les Français sont plus nombreux à changer de banque
Une enquête OpinionWay pour Fortuneo révèle que 20 % des Français envisagent la mobilité bancaire en 2017, principalement pour réduire les frais (86 % des sondés). Ceux qui se sont déjà lancés se disent satisfaits ; interrogés par Panorabanques, ils attribuent la note honorable de 15,7/20 à la nouvelle banque, quand l’établissement de ceux qui choisissent le statu quo ne décoche qu’une moyenne de 12,6/20.
Les personnes qui projettent de partir se tourneraient plus volontiers vers les enseignes en ligne, qui promet simplicité et frais bancaires moindres. Dans le cabinet Deloitte, ces acteurs affichent un taux de confiance et un taux de satisfaction de 79 % et 89 % respectivement. Sur les mêmes indicateurs, les réseaux traditionnels n’obtiennent que 65 % et 77 %.
Certes, pour des opérations complexes, le conseil est toujours apprécié, et constitue une des principales raisons des déplacements en agence physique. Toutefois, l’étude Deloitte indique que moins d’un Français sur deux s’adresse aujourd’hui à sa banque pour des informations, et préfère se fier à Internet et aux communautés de clients pour se renseigner avant de souscrire un produit.