L’excellente santé financière de Sber lui permet de prétendre au titre de pionnier mondial de la diversification bancaire
En Russie, la banque publique Sberbank n’arrête pas de faire parler d’elle ces derniers mois notamment depuis que l’enseigne a décidé de changer de nom pour se faire rebaptiser Sber. Une dénomination qui répond au mieux à ses ambitions de devenir le pionnier mondial de la diversification bancaire selon son patron qui croit en l’atteinte de cet objectif, grâce à l’excellente santé financière de l’enseigne.
En septembre de 2020, Guerman Gref, patron de Sber a fait savoir qu’il ambitionne de faire de cette première banque russe le pionnier de la diversification bancaire au niveau mondial tout en s’imposant comme étant la nouvelle big tech du système. Depuis, le groupe a œuvré dans ce sens pour lui permettre d’apporter de nombreux changements dans ses services en multipliant les investissements.
D’ambitieux desseins nécessitant un besoin de trésorerie conséquent que l’ex-caisse d’épargne soviétique peut se permettre de réaliser selon les observateurs prenant en compte ses performances enregistrées ces dernières années et qui n’ont pas manqué de consolider sa santé financière.
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La transformation bancaire pour servir ses ambitions
Comme l’a prétendu Guerman Gref, Sber rêve de s’imposer au titre de nouvelle big tech en empruntant la voie de la transformation bancaire. À ce patron de la banque de préciser :
Sber se transforme en écosystème intégré autour du client et veut devenir plus qu’un assistant financier, un assistant pour résoudre de multiples tâches dans la vie de tous les jours.
Guerman Gref
À son vice-président d’ajouter :
Notre transformation n’a pas d’équivalent dans le monde bancaire en Europe ni même aux États-Unis.
Ainsi, depuis l’annonce de cette décision en septembre 2020, l’enseigne a multiplié les efforts qui ont d’ailleurs commencé par :
- Le changement de nom (Sberbank en Sber), de logo et de vision ;
- L’intégration de nouvelles technologies pour lui permettre de s’imposer comme l’un des leaders nationaux dans ce domaine ;
- Le lancement de nouveaux services comme l’e-commerce alimentaire, la télévision, le covoiturage, la livraison de repas ou de course.
De quoi, inciter des clients à changer de banque pour rejoindre les rangs des quelque 100 millions déjà abonnés à l’univers Sber selon les observateurs indiquant que les services susmentionnés ne sont que des exemples parmi d’autres disponibles sur le site e-commerce de l’enseigne.
Après tout, ces derniers peuvent également venir auprès des quelque 13 000 agences de la banque qui seront transformées pour s’adapter à ce nouvel écosystème en précisant qu’une centaine a déjà subi une mise à jour si 6000 autres sont en pleine phase de préparation.
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Sa santé financière lui en offre la possibilité
Il va sans dire que des ambitions aussi élevées nécessitent des budgets conséquents qui se comptent à plusieurs milliards de roubles. Des investissements que Sber peut aisément satisfaire selon les analystes, grâce à sa santé financière qui n’a fait que se renforcer ces dernières années.
Pour s’en convaincre, ces experts ont ainsi démontré que même en 2020, alors que la crise sanitaire a pesé sur ses comptes, l’enseigne est parvenue à enregistrer un bénéfice net de 760,3 milliards de roubles.
Inutile ainsi de préciser que la saison précédente a fait mieux étant donné que ce résultat de l’année dernière a affiché une baisse de 10% par rapport en 2019. Ce qui est déjà une excellente nouvelle pour la banque publique qui a explosé toutes les prévisions au premier trimestre 2021 selon sa directrice financière faisant savoir qu’entre janvier et mars, une croissance de 153% a été enregistrée pour un bénéfice net de 304,5 milliards de roubles.
Des résultats encourageants permettant d’ailleurs à l’enseigne de relever à plus de 20% ses prévisions de rendement annuel pour toute la période d’exercice de 2021.
