Un soutien financier d’un milliard de dollars a été octroyé à l’Afrique du Sud
Le BRICS a été fondé dans le but de permettre à cette coalition d’avoir une plus grande influence sur les décisions économiques sur la scène internationale. Force est de constater que 15 ans après sa création, les pays membres s’éloignent de leur objectif. Ce qui ne désespère pas pour autant la New Development Bank.
Au début des années 2000, la Chine affichait une croissance économique impressionnante. Il en est de même pour l’Inde et le Brésil ainsi que la Russie. Ces pays ont ainsi décidé en 2006 de former une alliance dénommée BRICS afin de créer un nouveau pôle de puissance apte à devenir le contrepoids du groupe des Sept, à savoir les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon, l’Allemagne, le Canada et le Royaume-Uni.
De cette coalition est née l’institution de financement du développement, la New Development Bank (NDB). La création de cet établissement a incité bon nombre d’entreprises à changer de banque pour venir à la NDB où les taux d’intérêt sont moins élevés.
L’Afrique du Sud, qui n’a pourtant pas connu une croissance aussi importante que le Brésil ou la Chine, a également été invitée à rejoindre le BRICS.
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Le BRICS s’éloigne de son objectif
La création du BRICS avait pour objectif de contester l’hégémonie des membres du G7 sur l’évolution de l’économie mondiale. Mais pour l’heure, l’alliance est encore loin d’avoir atteint ce but. La raison ? Les évolutions politique et économique dans les pays membres du BRICS semblent l’avoir dévié de son objectif initial.
Au Brésil, par exemple, une grave crise économique a sévi. S’en est suivi la nomination du nouveau président Bolsonaro, dont l’idéologie est en contradiction avec les postulats du BRICS. La dégradation des relations entre l’Inde et la Chine ces dernières années n’a pas non plus aidé. Sans parler des sanctions infligées à la Russie à cause du conflit en Ukraine.
Ainsi, depuis sa création, la New Develoment Bank n’a approuvé que 40 projets au sein des pays membres, pour un montant de 12 milliards de dollars, alors que son capital initial s’élevait à 50 milliards de dollars. Qui plus est, alors que l’objectif du BRICS lors de sa fondation était de créer un pôle de puissance générant une alternative à la domination du G7, la Russie et la Chine semblent vouloir remplacer cette hégémonie par une autre.
Mais en dépit de ces inconvénients, le groupe n’a pas été dissout. Et en ces temps de crise, la NDB s’active sur le marché des capitaux afin de mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir les pays membres de la coalition.
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La NDB reste active
Pour soutenir la relance économique des pays membres du BRICS, la New Development Bank a mobilisé près de 1,5 milliard de dollars sur le marché international des capitaux. Les emprunteurs intéressés pourront déposer une requête auprès de la NDB et bénéficier d’un taux d’intérêt relativement bas se montant à 1,5 %.
Concernant l’échéance de remboursement, elle est fixée à 5 ans. La vice-présidente et directrice financière de la New Development Bank, Leslie Maasdropt, se félicite de cette initiative :
Le fort accueil du marché pour la transaction représente la reconnaissance par les investisseurs du solide profil de crédit de NDB. Je voudrais remercier le soutien constant et profond fourni par les investisseurs mondiaux et nos principaux gestionnaires qui ont contribué à soutenir cette émission très réussie.
Leslie Maasdropt
À noter qu’il s’agit de la troisième sortie de la NDB sur le marché international des capitaux. L’Afrique du Sud est pour le moment le principal pays bénéficiaire de ce dispositif puisqu’il a reçu un soutien financier s’élevant jusqu’ici à hauteur d’un milliard de dollars.