La Banque du Japon a choisi de poursuivre sa politique d’assouplissement quantitatif, malgré la montée de l’inflation
Avec la montée en force de l’inflation qui se fait sentir depuis des mois, les banques centrales sont bien nombreuses à faire le choix pour le resserrement de leur politique monétaire afin d’en amortir les impacts. Aussi, cette tendance commence à se faire sentir au Japon, sauf que pour sa part, la BoJ a choisi de naviguer à contre-courant.
Pour différentes raisons notamment liées à l’inflation, certains analystes s’accordent à dire que le moment est peut-être venu pour la Banque du Japon (BoJ) d’emboîter les pas de la Fed ou de la BCE qui ont choisi la voie du resserrement de la politique monétaire pour en limiter les dégâts.
Mais d’après les constats, ces derniers devraient prendre leur mal en patience. Ce, pour la simple raison que la BoJ a décidé de s’accorder du temps pour poursuivre sa stratégie ultra accommodante reposant sur l’assouplissement quantitatif. Un choix qui s’explique à travers différents éléments selon cet organisme central dans un communiqué traitant le sujet.
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La BoJ reste sur sa position
Face à l’accélération de l’inflation qui ne fait que se renforcer depuis des mois, de nombreuses banques centrales ont décidé de durcir leur politique monétaire comme ce fut le cas pour la Fed (Réserve fédérale américaine) ou la BCE (Banque centrale européenne). Et puisque dernièrement, cette tendance est aussi au rendez-vous au Japon, les analystes sont tentés de croire que la BoJ en ferait de même, sauf que l’institution a choisi de rester sur sa position en déclarant que :
La politique d’assouplissement quantitatif sera maintenue aussi longtemps que nécessaire pour arriver à la cible d’inflation de 2% d’une manière stable.
L’organisme a ainsi jugé utile de rappeler que cette décision concerne le compte bancaire des établissements financiers rattachés à ses services en faisant allusion au taux d’intérêt négatif de 0,1% appliqué à leurs dépôts. Aussi, il a tenu à préciser qu’en mettant l’accent sur les achats parallèle, le rendement à dix ans des obligations publiques japonaises sera maintenu autour de 0%.
Ainsi, la Banque du Japon s’est accordé du temps pour réviser sa politique en précisant qu’elle n’y sera pas contrainte même si ce seuil de 2% d’inflation est atteint. Soit, d’ici avril selon le gouverneur Haruhiko Kuroda soulignant que :
Cela ne signifie pas du tout la nécessité de réviser notre politique monétaire.
Haruhiko Kuroda
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Différents éléments expliquent cette décision
Comme susmentionnée, la montée de l’inflation est la raison principale expliquant le resserrement de politique monétaire de nombreuses banques centrales à travers le monde.
D’après les constats, le Japon est aussi face à ce problème depuis quelques mois sans pour autant inquiéter la BoJ estimant que par rapport aux autres pays, le poids de cette croissance pèse moins lourd pour la nation. Ce, en partant du fait qu’en affichant une hausse de 0,6% en février en glissement annuel, la progression du prix à la consommation est plutôt limitée. L’institution s’accorde même à dire qu’en excluant l’accroissement tarifaire des produits frais et de l’énergie, ce niveau serait amené à afficher un recul de 1%.
Dans cette optique, l’organisme estime que jusqu’ici, le prix de l’énergie demeure l’unique facteur d’inflation pour l’Archipel. Cependant, il n’a pas exclu les éventuels impacts de la guerre entre la Russie et l’Ukraine ainsi que les sanctions internationales qui vont avec en estimant que ces contextes géopolitiques pourraient influencer l’évolution des prix et de l’activité économique. En ce sens, la BoJ a fait savoir que :
Les incertitudes sont extrêmement élevées.