L’envers du décor des banques en ligne
- Détails
-
Publié le par Meilleurtaux Banques
Depuis leur arrivée sur le marché, les banques en ligne ont su séduire de nombreux clients grâce à leur politique tarifaire agressive : absence de frais de tenue de compte, carte bancaire gratuite, bonus de bienvenue… Pourtant, derrière ces acteurs disruptifs se cachent souvent des groupes bancaires traditionnels bien établis.
Les banques en ligne sous la bannière des établissements traditionnels
Important Loin d’être de véritables outsiders, les banques en ligne sont pour la plupart des filiales d'établissements classiques. Les pionnières du secteur, qui étaient indépendantes au début, ont fini par être reprises par ces grands groupes bancaires.
C’est le cas de BoursoBank, née sous le nom de Boursorama Banque et devenue filiale de la Société Générale en 2002. Même trajectoire pour Fortuneo, filiale du Crédit Mutuel Arkéa depuis 2006, et pour Monabanq, initialement Covefi, est rattachée au Crédit Mutuel Alliance Fédérale depuis 2006.
Plus récentes, d’autres banques en ligne ont été directement créées par des établissements bancaires traditionnels. Il s’agit entre autres de BforBank, qui a été lancée par les caisses régionales et le Crédit Agricole, ou encore de Hello bank!, marque dirigée par BNP Paribas.
Seule exception notable : Orange Bank, fondée par le groupe Orange suite au rachat de Groupama Banque en 2016 . Après un parcours mouvementé, la banque digitale a finalement été cédée à BNP Paribas en juin 2023.
Je compare les offres bancaires
Les néobanques : même combat
Le phénomène n’est pas unique aux banques en ligne. Les néobanques, apparues plus récemment, ont également attiré l’attention des groupes bancaires traditionnels . C’est le cas du compte Nickel que BNP Paribas a racheté en 2017, tandis que Carrefour Banque, disparue en 2020, détenait C-zam.
Ma French Bank, qui cessera ses activités à l’été 2025, est quant à elle la propriété de La Banque Postale. Parmi les rares exceptions, citons N26, filiale d’une banque mobile indépendante allemande, et Revolut, qui est une fintech britannique.
En réalité, le paysage bancaire en ligne est loin d’être aussi alternatif qu’il n’y paraît. Derrière les offres alléchantes des banques digitales et des néobanques se cachent souvent des acteurs traditionnels bien ancrés. Une situation qui invite à s’interroger sur la notion de concurrence dans ce secteur en pleine mutation.
À retenir
- Les banques en ligne sont pour la plupart des filiales de grands groupes bancaires.
- Les néobanques, également attirées par les banques classiques, ne sont pas toutes des acteurs indépendants.
- Ce paysage bancaire digital dominé par les acteurs traditionnels invite à questionner la notion de concurrence dans ce secteur en pleine évolution.