Comment reconnaître et éviter les fraudes sur Internet ?
Du fait du développement des réseaux informatiques permettant le développement de nouveaux moyens de communication, les escroqueries sur Internet croissent considérablement. Certains fraudeurs se font passer pour les banques des internautes afin de les arnaquer. Quelques précautions, simples mais efficaces, s’imposent pour éviter de tomber dans leurs pièges. Entretien avec Mélissa Bergeron, la directrice de la Banque Royale du Canada !
Les arnaques effectuées sur Internet sont en forte augmentation. Escrocs, télémarketeurs frauduleux ou proches mal intentionnés qui abusent par exemple d’une procuration bancaire pour vider un compte… Autant de risques auxquels les internautes sont exposés.
Mélissa Bergeron commente que
Tout le monde est susceptible d’être victime de fraude. Bien entendu, les aînés sont plus vulnérables, car les fraudeurs font miroiter des cadeaux ou des récompenses monétaires. Les fraudes en ligne et l’exploitation financière demeurent les deux tactiques les plus courantes.
Mélissa Bergeron
Parmi les techniques les plus utilisées par les fraudeurs figure le phishing. Concrètement, il s’agit pour ces derniers de récolter les informations personnelles (numéro de carte bancaire, mot de passe, etc.) des internautes par l’envoi d’un courriel frauduleux. Dans le mail, les pirates se font passer pour la banque de l’internaute et l’invite, via un lien hypertexte, à se connecter sur un faux site, imitant celui de l’établissement. Pour ce faire, la personne doit saisir ses données confidentielles.
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Le sentiment d’urgence, arme principale des fraudeurs
Pour hameçonner les clients, les fraudeurs ont souvent recours au sentiment d’urgence dans le sens où ils leur envoient un courriel avec un ton pressant.
À titre d’illustration, l’escroc peut demander la mise à jour immédiate des renseignements personnels du client sous peine que son compte soit gelé. Alarmée par le caractère urgent du courriel, la personne pourrait agir rapidement, sans remettre en cause l’authenticité de celui-ci.
Mélissa Bergeron commente :
En ligne, la majorité des fraudeurs communiquent avec les gens via messagerie. Jamais une banque ne va communiquer avec ses clients par courriel personnel. Elle utilisera plutôt la messagerie de sa plateforme. Votre institution financière ne vous demandera pas vos coordonnées, car elle les a déjà. C’est souvent le sentiment d’urgence qui fait en sorte que les gens se font prendre. Il faut définitivement être vigilant.
Mélissa Bergeron
Quelques conseils pratiques pour se protéger des fraudes
La prévention reste le meilleur moyen pour échapper aux fraudes.
Face à un courriel douteux, il est ainsi conseillé de ne pas ouvrir celui-ci, ni les pièces jointes et de ne pas cliquer sur les liens qui l’accompagnent.
Si vous avez ouvert le mail, il existe quelques moyens pratiques pour déterminer le caractère douteux de celui-ci. Les courriels susceptibles d’être frauduleux sont :
- ceux qui vous sollicitent d’agir immédiatement ;
- ceux qui réclament votre NIP ou votre mot de passe ;
- ceux qui vous redirigent vers une page Web dont l’adresse commence par « http » et non « https » (le « s » signifiant que la page est sécurisée) ;
- ceux qui comportent des fautes d’orthographe et de grammaire, etc.
Si vous avez un doute quant à l’authenticité du courriel, communiquez-le à votre conseiller bancaire qui saura déterminer si votre banque est bien à l’origine de l’envoi.
Enfin, Mélissa Bergeron précise que
C’est en gérant soi même nos avoirs que nous pouvons avoir l’esprit tranquille. Les succursales ne peuvent pas surveiller tous les comptes de ses clients. Les gens ont donc une responsabilité. Internet facilite la tâche en donnant accès à toutes les informations.
Mélissa Bergeron