Le regain d’optimisme du secteur britannique des services financiers s’est manifesté à travers un niveau record en matière d’embauches
Depuis 2020, les yeux sont rivés sur le secteur britannique des services financiers traversant l’une des périodes les plus difficiles de son histoire pour différentes raisons. De quoi déstabiliser les professionnels rattachés au système qui ont vite fait de retrouver leur optimisme les incitant à recruter massivement dans le but de combler le décalage.
Au Royaume-Uni, nombreux sont ceux qui sont tentés de changer de banque. Simplement parce que ces dernières années, le secteur des services financiers a évolué dans un contexte particulièrement difficile capable d’inciter les clients à partir à la recherche d’un établissement qu’ils jugeraient plus sécurisant.
En y regardant de près, les analystes ont en effet découvert qu’une fois associé à la crise sanitaire et ses conséquences, le Brexit a bien fait de mettre les enseignes bancaires britanniques dans une mauvaise posture. Mais plus pour très longtemps selon ces observateurs indiquant que ces dernières ont décidé de se rattraper. Le niveau record des embauches constaté en 2021 en serait un indicateur majeur.
Je compare les offres bancaires
Le secteur traverse une mauvaise passe
La société de conseil en recrutement Morgan McKinley et le cabinet d’analyse de données Vacancysoft se sont donné pour mission de suivre de près l’évolution du secteur bancaire britannique. En publiant les résultats de leurs études, ces organismes ont démontré que ces dernières années, le secteur traverse une mauvaise passe.
Concrètement, ils estiment que cette période difficile a commencé à se manifester depuis l’apparition de la pandémie du Covid-19 mettant à mal de nombreux secteurs y compris la filière bancaire. Ces analystes ont également indiqué que l’absence d’accord post-Brexit avec l’Union européenne en ce qui concerne les services financiers n’était pas pour arranger les choses et a eu pour conséquences :
- D’engendrer une sous-performance générale du secteur ;
- De permettre aux rivaux continentaux du secteur de le dépasser notamment dans le domaine du courtage d’actions ;
- De mettre en suspens des milliers de créations de postes en 2020 ;
- D’inciter certaines enseignes à délocaliser leurs activités en choisissant un siège dans la zone euro.
Aux auteurs de cette étude de préciser concernant ces deux derniers points :
Le Brexit n’a pas engendré le mouvement spectaculaire de professionnels de la finance quittant le Royaume-Uni que beaucoup craignaient, en particulier dans la capitale, qui a vu le nombre de postes vacants dans le secteur bancaire presque doubler en un an.
Je compare les offres bancaires
Le secteur se rattrape
D’après les analystes, ces difficultés ont certes mis à l’épreuve les acteurs financiers opérant au Royaume-Uni que pour éviter le pire, certains d’entre eux ont déserté la City pour établir leur siège dans l’une des principales places financières comme Paris, Amsterdam ou Frankfort. Pour ceux qui ont choisi de rester, force est de constater qu’ils sont déterminés à se rattraper selon Hakan Enver faisant remarquer que :
Le secteur britannique des services financiers a connu en 2021 un regain d’optimisme, ce qui suggère que l’impact négatif du Covid-19 sur les entreprises avait atteint un sommet en 2020.
Hakan Enver
Une attitude positive se manifestant principalement à travers le marché de l’emploi bancaire selon ce responsable de chez Morgan McKinley précisant que :
Après avoir suspendu des milliers de créations de postes en 2020, les entreprises se sont senties en confiance pour embaucher à nouveau.
Hakan Enver
Ce cabinet d’étude en donne la preuve dans son rapport indiquant qu’en 2021, les recrutements ont pratiquement explosé en affichant une croissance élevée à 129% par rapport en 2020. Un niveau inédit selon les experts rappelant à titre de comparaison que cet accroissement a dépassé de 85% les moyennes d’embauches enregistrées sur la période de 2017 à 2020, malgré le léger recul de 5% constaté au quatrième trimestre de 2021.
Un effet de rattrapage considérable selon M. Enver mettant en exergue la part jouée par :
Le dynamisme du marché des fusions et acquisitions.
Hakan Enver