Aussi présente en Russie à travers sa filiale Rosbank, Société Générale est l’une des rares enseignes bancaires étrangères à faire le choix de continuer à opérer sur le territoire. Une décision délicate selon certains analystes estimant qu’en empruntant cette voie, l’enseigne s’expose à des risques non négligeables qui pourraient la mettre en mauvaise posture.
Voilà plusieurs semaines que la guerre a éclaté entre la Russie et l’Ukraine. Depuis, les banques étrangères sont de plus en plus nombreuses à décider de quitter le territoire russe comme c’est le cas pour BNP Paribas, UniCredit ou encore Crédit Agricole. Pour d’autres à l’instar de SEB ou de Raiffeisen, le choix est plutôt de réduire leur voilure sur le territoire.
Interrogée sur le sujet concernant sa filiale russe Rosbank, Société Générale a annoncé que celle-ci va continuer de fonctionner de façon normale, malgré les perspectives d’activités assombries par la guerre, les sanctions occidentales et les contre-mesures russes.
Une position qui n’est pas sans risques selon les analystes constatant que l’enseigne a déjà fait l’expérience d’une première vague d’impacts négatifs.
À titre de rappel, Société Générale est l’une des trois plus grandes banques étrangères présentes en Russie, grâce à sa filiale Rosbank forte de 12 000 salariés et de 643 millions d’euros de chiffre d’affaires. Et d’après les constats, c’est aussi l’une des enseignes à faire l’expérience des impacts négatifs de la guerre en Ukraine comme c’est déjà le cas pour les employés selon un responsable faisant remarquer que :
Le moral est un peu plombé, alors que les salariés étaient repartis de l’avant après une bonne année 2021.
Une situation qui intervient, alors que Frédéric Oudéa, le patron de Société Générale a bien voulu les rassurer en soulignant que :
La priorité, c’est d’assurer la sécurité des collaborateurs sur place, d’appliquer strictement les sanctions internationales et de limiter notre exposition au risque en Russie.
Frédéric Oudéa
En parlant d’exposition, les analystes s’accordent à dire que les impacts financiers ne se sont pas fait attendre pour l’enseigne. Ce, en partant du fait que depuis le début de cette crise russo-ukrainienne, elle a vu plus de 5 milliards d’euros de capitalisation en Bourse s’évaporer.
Aux yeux des observateurs, cette baisse de moral et cette perte de capitalisation sont certes incontournables pour Société Générale. Ces analystes estiment même que la situation risque d’empirer, qu’importe sa décision.
En empruntant le scénario d’un retrait à travers la vente de sa filiale par exemple, ces experts pensent que le vrai défi serait de trouver un acquéreur disposé à débourser le montant attendu. Et même si c’était le cas, la banque devrait également faire face à ses expositions indirectes liées au compte bancaire de ses clients russes à l’étranger. Soit, pour un montant estimé à 3,2 milliards d’euros avec lesquels s’ajoutent les bénéfices de 115 millions d'euros et le chiffre d'affaires de 643 millions d'euros qui seront voués à disparaître.
Soit, à un niveau plus élevé que la perte attendue dans les pires des scénarios en faisant le choix de rester selon la banque estimant ses pertes en fonds propres estimées à 1,8 milliard d’euros pour une exposition totale de 18,6 milliards d’euros. Ainsi, Société Générale pense jusqu’ici que la meilleure décision est de continuer. Ce qui ne serait pas sans conséquence pour l’image du groupe selon l’analyste Matthew Clark indiquant que :
Les dirigeants russes sont désormais assimilés à des criminels de guerre. Cela va devenir compliqué d’expliquer aux clients, en France et ailleurs, la cohérence de cette présence avec la stratégie ESG de la banque.
Matthew Clark
Et de préciser :
C’est un risque majeur, bien plus compliqué à gérer que les éventuelles pertes financières.
Matthew Clark
Faites des économies, suivez l’activité de vos comptes et simulez un achat immobilier ou un crédit consommation.
Meilleurtaux Placement Reprenez le pouvoir sur votre épargne.Suivez la performance de tous vos contrats (assurance vie, retraite, immobilier, défiscalisation) et re-versez facilement. Garantie 0 paperasse.
Meilleurtaux Partenaires L’application gagnante pour les professionnels.Augmentez votre chiffre d’affaires immobilières, gagnez en efficacité lors des premières visites, développez votre business au delà de l’immobilier et travaillez votre image et votre réputation.
Attention, vous pouvez être sollicités par de faux conseillers Meilleurtaux vous proposant des
crédits et/ou vous demandant de transmettre des documents, des fonds, des coordonnées bancaires,
etc.
Soyez vigilants · Meilleurtaux ne demande jamais à ses clients de verser sur un compte les sommes
prêtées par les banques ou bien des fonds propres, à l’exception des honoraires des courtiers. Les
conseillers Meilleurtaux vous écriront toujours depuis une adresse mail xxxx@meilleurtaux.com
Vous avez un doute sur l’un de vos contacts ou pensez être victime d’une fraude ? Consultez notre guide.