N26 va rester sous la surveillance de la BaFin

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 18 décembre 2025 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le jeudi 18 décembre 2025 16:07 par Meilleurtaux Banques

N26 continue d’évoluer dans un cadre contraint, sous le regard attentif du régulateur allemand. La BaFin maintient sa pression sur la néobanque berlinoise afin de l’accompagner dans la correction de ses faiblesses structurelles et financières identifiées depuis déjà plusieurs années. Bonne gouvernance, contrôle des risques et solidité des fonds propres restent au centre des exigences.

Des incidents à l’origine de la surveillance

La relation entre N26 et l’autorité financière semble s’être inscrite dans la durée. Dès 2018, des investigations réalisées par des médias allemands ont révélé des failles dans les procédures d’ouverture de comptes, avec des soupçons liés à l’usage de documents d’identité frauduleux. Ces alertes ont attiré l’attention du superviseur allemand.

En 2021, la BaFin franchit un cap avec une sanction financière de 4,25 millions d’euros. Le régulateur pointe alors des lacunes dans le système de lutte contre le blanchiment d’argent de la néobanque. Un représentant spécial de l’autorité est désigné pour de suivre la révision des mécanismes de contrôle interne, une mission achevée l’année dernière, sans pour autant mettre fin à la vigilance du superviseur.

Une organisation à reconsidérer

Les nouvelles mesures annoncées par la BaFin traduisent une défiance persistante envers l’organisation interne de la néobanque. Le régulateur exige une refonte des structures de gouvernance, avec des processus de décision plus clairs et des contrôles renforcés. La nomination d’un mandataire spécial vise à suivre l’exécution de ces engagements sur la durée.

Cette pression réglementaire intervient dans un contexte de tensions internes. Cet été, Valentin Stalf, cofondateur emblématique, laisse son poste à la direction opérationnelle pour faire partie de l’organe de surveillance. Ce changement reflète l’agacement croissant des investisseurs face aux rappels répétés du superviseur financier. Dans le secteur des néobanques, la crédibilité réglementaire conditionne l’accès aux marchés et la capacité à se développer durablement. N26 rejoint plusieurs de ses pairs européens qui sont également sous la houlette des régulateurs de leurs pays.

Une santé financière à renforcer

Au-delà de la gouvernance, la BaFin cible la solvabilité de N26.

ImportantLes nouvelles décisions exigent le relèvement du niveau des fonds propres, autrement dit des réserves financières, conformément aux règles prudentielles issues des accords de Bâle III. Le régulateur impose également des restrictions d’activité, avec l’arrêt de la production de crédits hypothécaires aux Pays-Bas.

N26 a choisi d’adopter une ligne coopérative et met en avant un dialogue continu avec les autorités et leur mandataire. La banque a déclaré prendre des mesures pour des ajustements rapides afin de sécuriser ses opérations et de rassurer clients et partenaires.

Dans un environnement marqué par la hausse des taux et un accès au capital plus sélectif, la capacité de la fintech à renforcer ses bases financières pèsera lourd sur son avenir européen.