Multiplication des plans de départ anticipés pour les salariés belges âgés
Le gouvernement belge cherche à maintenir les seniors en activité le plus longtemps possible. Parmi les mesures prises dans ce sens figure l’application d’amendes pour les employeurs qui mettent en place des plans de départ anticipés. Mais la perspective d’une sanction ne suffit pas à dissuader les entreprises. Les exemples se multiplient dans divers secteurs d’activités, dont la banque.
La digitalisation contraint les entreprises à se séparer de leurs salariés plus âgés
Ces dernières années, des sociétés œuvrant dans différents domaines ont permis à certains de leurs collaborateurs âgés de plus de 60 ans de rester à la maison tout en continuant à recevoir un salaire. L’année dernière, quelque 350 employés de plus de 53 ans de l’énergéticien Engie Electrabel se sont vus offrir la possibilité de quitter volontairement l’entreprise en percevant 50 à 60 % de leur dernier salaire.
Important Pour les représentants du Syndicat des Employés, Techniciens et Cadres (SETCa), la politique du gouvernement visant à réduire les prépensions contraint les entreprises à trouver des solutions atypiques pour répondre à leurs enjeux actuels en matière de ressources humaines.
D’une part, la digitalisation entraîne une nécessaire réduction des effectifs dans les grosses structures. D’autre part, avec la très rapide évolution des technologies, les seniors ont du mal à s’adapter.
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De nombreux départs anticipés volontaires dans le secteur bancaire
Dans l’univers bancaire aussi, les exemples sont nombreux. En 2017, 796 des 1500 personnes de 55 ans ou plus éligibles au plan de départs anticipés de la banque ING dans le cadre de sa stratégie de restructuration mondiale sont effectivement parties. Un an plus tard, chez Banque Nationale, ce sont 85 salariés qui sont partis volontairement en conservant leur paie.
Important Aujourd’hui, près de cent salariés âgés d’Axa banque vont pouvoir arrêter de travailler en contrepartie d’une rémunération partielle.
Outre une réduction de 20 % du salaire, ils n’auront plus droit au treizième mois et au pécule de vacances.
Par ailleurs, AXA s’engage à majorer de 15 % les cotisations patronales versées à l’Office national de sécurité sociale (ONSS), l’organisme chargé de collecter et gérer les cotisations sociales des travailleurs salariés belges.