Le pouvoir d’achat des Français est en hausse contre toute attente
Le crédit à la consommation est de plus en plus sollicité en France. Il sert notamment à financer divers projets, incluant le maintien de l’épargne des souscripteurs. En effet, les Français trouvent toujours que leur pouvoir d’achat continue de se dégrader. En dépit des apparences, le dernier baromètre de CSA-Cofidis publié le 17 septembre dernier prouve pourtant le contraire.
Une étude récente s’est focalisée sur l’effet des dispositions de l’exécutif en 2019 pour améliorer le pouvoir d’achat des Français. Ces mesures ont notamment revalorisé et étendu les primes d’activité, réduit les charges sociales, etc. L’enquête a également pris en compte la confiance des citoyens vis-à-vis du gouvernement sur le sujet.
Le pouvoir d’achat est le premier objet de préoccupation de 42 % des Français, contre 37 % pour la santé et 35 % pour l’environnement. D’après le baromètre considéré, leur pouvoir d’achat a augmenté en 2019. Il ne leur manque que 427 euros par mois pour vivre confortablement, soit une baisse de 57 euros par rapport à 2017.
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Le crédit à la consommation pour améliorer le pouvoir d’achat
Selon le rapport de CSA-Cofidis, 53 % des sondés pensent que leur pouvoir d’achat devrait progresser, ou du moins, se stabiliser en 2020, contre 56 % l’an dernier. Par ailleurs, 25 % des personnes interrogées se montrent confiantes sur le sujet pour les cinq prochaines années, contre 28 % il y a un an.
76 % des participants affirment également n’avoir aucune confiance au gouvernement concernant l’amélioration du pouvoir d’achat avant la fin du quinquennat à l’horizon 2022. Les retraités font partie des plus critiques en la matière. En effet, si 34 % des individus appartenant à cette tranche de population affirment avoir bénéficié de la réduction de la CSG, 50 % d’entre eux seulement ont constaté une évolution de leur pouvoir d’achat.
D’autre part, seulement 44 % des salariés français ont déclaré avoir bénéficié de la réduction des charges sociales, même si cette mesure était supposée concerner tous les travailleurs. La perception de détérioration du pouvoir d’achat a eu un effet néfaste sur la mise en œuvre de projets sur les 12 mois à venir.
Concrètement, 62 % des contribuables ont prévu des projets à cette échéance, contre 65 % l’an dernier. Ce recul est particulièrement visible au niveau des ménages les plus modestes.
Pour compenser ce manque à gagner, les Français souscrivent plus souvent des crédits à la consommation. Selon Cofidis, ils sont aujourd’hui 37 % à opter pour cette solution, contre 28 % l’année dernière. Par ailleurs, ce phénomène peut être constaté chez tous les profils clients, confirmant ainsi les chiffres de la Banque de France en la matière.
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Une évolution peu perceptible au quotidien
Le découvert bancaire est un des premiers critères permettant d’observer le niveau de précarité des consommateurs. Selon le dernier rapport de Cofidis, les démarches gouvernementales allant dans ce sens n’ont profité qu’à 66 % de la population. Par ailleurs, seuls 48 % des Français ont trouvé que ces dispositifs ont augmenté leur pouvoir d’achat.
Cette impression s’explique notamment par la hausse continue des charges des ménages au niveau des produits de première nécessité. Cela inclut l’alimentation, l’énergie, les transports ainsi que la santé et les assurances.
61 % des consommateurs ont estimé que ces postes de dépense sont devenus plus importants en 5 ans. Les charges en matière d’énergie ont augmenté selon 72 % des sondés, suivies des dépenses dans le transport (70 % des participants) ainsi que des assurances et de la santé (65 %).
Selon cette étude :
« Les dépenses alimentaires ont crû de 3 points à 22 %, celles liées à l’énergie de 4 points à 14 % et celles relatives aux transports de 3 points à 11 % ».
Pour faire plus d’économies, 22 % des consommateurs français ont déclaré avoir limité leurs dépenses en matière d’alimentation sur les 12 derniers mois, contre 18 % en 2018. S’ils disposaient du montant mensuel qui leur manquait pour mieux vivre, 43 % des Français envisagent d’utiliser cet argent pour leur alimentation, contre 29 % en 2018.
Dans la pratique, la loi Alimentation appliquée expérimentalement pour deux ans depuis le 1er février 2019 semble affecter de façon négative le pouvoir d’achat des Français.