Désormais rentable, Nickel prépare son expansion en France et à l’international
Passée sous le contrôle de BNP Paribas en avril 2017, Nickel gagne en popularité en France et veut atteindre les 4 millions de clients d’ici 2024. En parallèle, elle se lance à l’international, avec 7 pays dans le collimateur, à commencer par l’Espagne en 2020. Outre le soutien de sa maison-mère, la néobanque prévoit de nombreux recrutements et investissements pour réaliser ce plan ambitieux.
Succès commercial et rentabilité pour la néobanque n° 1 en France
Important En cinq années d’activité, Nickel a séduit 1,5 million de Français avec son compte à ouvrir sans condition de revenus auprès d’un buraliste.
Pour 20 euros par an, les utilisateurs disposent d’une carte de paiement et d’un RIB. Dans l’Hexagone, d’après les comparatifs de néobanque, la filiale de BNP Paribas fait donc la course en tête, devançant la berlinoise N26 et le londonien Revolut, qui revendiquent respectivement 900 000 et 500 000 comptes ouverts.
La fintech annonce par ailleurs un taux de 60 % de clients l’utilisant comme compte principal. Pour estimer ce chiffre, elle affirme se baser à la fois sur les déclarations des clients au moment de l’inscription, et sur l’origine des rentrées d’argent sur le compte : revenus mensuels, allocations de l’État. La fréquence des mouvements est également analysée.
Important Contrairement à ses rivales, Nickel est rentable depuis 2018, ayant dégagé un résultat d’un million d’euros.
Cette performance lui permet de ne pas solliciter de fonds supplémentaire de ses deux actionnaires (BNP Paribas et la confédération des buralistes de France) pour financer son plan de croissance sur 4 ans. Elle vise 4 millions de comptes dans 10 000 bureaux de tabac à travers le territoire.
Dans cet objectif, la néobanque investit dans le marketing ainsi que l’IT, notamment la sécurité. En plus de ses 350 salariés actuels, son staff français devrait accueillir chaque année 100 collaborateurs jusqu’en 2024.
Expansion internationale avec le soutien stratégique de BNP Paribas
Dans le même temps, Nickel prévoit de commencer son expansion à l’international, avec le lancement d’un test opérationnel à Valence en Espagne au 2e trimestre 2020.
Pour la distribution, elle va s’appuyer sur les 6 500 points de vente de Fenamix, spécialiste des jeux et paris sportifs.
Important Démarrant avec une trentaine de salariés, la jeune pousse espère doubler ses effectifs dès la fin de la première année, franchir la barre du million d’utilisateurs à l’horizon 2024 grâce à 650 représentations.
Un défi de taille, sur un marché encombré où sont déjà présentes certaines de ses concurrentes, comme Revolut et N26 et des acteurs locaux, dont Rebellion et Bnext.
D’autres pays européens figurent au programme :
- l’Autriche,
- l’Italie,
- la Belgique,
- la Grèce,
- le Portugal.
Le Royaume-Uni est en revanche exclu de tout plan à court terme. Sur ces différents marchés, la néobanque appliquera la même formule :
Nouer un partenariat avec un ou plusieurs distributeurs disposant d’un réseau dense de commerces indépendants enregistrant un trafic important et en quête d’une activité complémentaire.
Même sans injection de fonds supplémentaire, BNP Paribas joue un rôle essentiel dans l’extension de Nickel en fournissant ses infrastructures pour la gestion des flux monétiques.
De plus, la fintech va profiter de l’expertise des équipes en place du groupe dans ses nouveaux pays d’implantation dans les domaines de la communication, des RH et du droit.
