Quand le succès des banques mobiles leur porte préjudice
Certaines néobanques implantées dans l’Hexagone éprouvent des difficultés à gérer les demandes de leurs clients. Non seulement les centres d’appel ne suivent plus, mais encore les coûts liés aux contrôles de conformité explosent. En effet, ces startups se développent tellement vite qu’elles rencontrent actuellement des soucis de fonctionnement. Face à cette situation, la banque mobile allemande a même dû renoncer à plusieurs clients en fermant leur compte.
Les clients se ruent vers les banques mobiles pour bénéficier de leurs petits prix. Résultat : les souscriptions de compte augmentent à un rythme effréné, au point que les néobanques peinent aujourd’hui à satisfaire l’ensemble de leur clientèle. Nombreux sont les défis opérationnels auxquels elles doivent faire face.
À ce propos, le magazine 60 Millions de consommateurs signale que le service client de N26 ne répond plus aux réclamations. Carrefour Banque a également du mal à gérer les demandes de ses clients. Nickel a par ailleurs pris du temps pour trouver un certain équilibre, et les coûts ont été plus importants que prévu.
Les banques mobiles feront-elles long feu ?
Des offres 100 % mobiles. Voilà le crédo de ces néobanques qui proposent également des services non bancaires. Même si ces jeunes pousses ne sont pas toutes agrémentées, elles défient les banques traditionnelles grâce à leurs prestations bon marché. Qu’elles soient issues des grands réseaux ou qu’elles collaborent avec des établissements bancaires classiques, le nombre de leurs clients ne cesse de croître, et ce, à leurs risques et périls.
Les clients se bousculent pour ouvrir un compte chez les néobanques
L’ouverture d’un compte en quelques minutes, des frais bancaires plus avantageux… voilà ce qui ressort lorsque l’on tend à comparer néobanque et banque classique.
En effet, le système d’automatisation a permis aux banques nouvelle génération d’alléger leurs coûts et donc de réduire leurs tarifs. Et c’est principalement pour cette raison que les clients se précipitent pour y ouvrir un compte bancaire.
Parmi les néobanques qui ont connu une forte croissance dans l’Hexagone, on peut noter N26, la banque mobile d’origine allemande. Elle se démarque par son expérience utilisateur, mais aussi par la gratuité de son offre bancaire. Les ouvertures de compte se sont aussi enchaînées chez Nickel qui compte près de 900 000 clients, contre 120 000 chez Carrefour Banque, grâce au compte C-zam.
Des difficultés d’ordre opérationnel induites par une croissance brusque
Julien Maldonato, un membre du cabinet Deloitte, avance que la croissance rapide de ces banques mobiles entraîne de nombreux problèmes de gestion : les comptes ne s’ouvrent pas en quelques minutes mais en quelques jours ; il est difficile de gérer la relation client et certaines néobanques sont confrontées à une hausse du budget lié aux activités de conformité.
C’est le cas du service bancaire alternatif accessible chez quelque 3 800 buralistes français. Nickel n’a pu atteindre sa vitesse de croisière qu’en ouvrant le compte du 650 000ème client.
Si l’ancien numéro de Carrefour Banque est confronté aux mêmes difficultés, la néobanque berlinoise a dû fermer plusieurs comptes, à la grande surprise des clients. C’est ce que révèle, le chef de rubrique du magazine de l’Institut national de la consommation.
