Certains frais bancaires ont flambé plus que d’autres
À en croire le rapport publié par la Banque de France, en matière de frais bancaires, les établissements français ont eu la main trop lourde sur les tarifs de certains services, et plus particulièrement pour trois d’entre eux. Malgré la concurrence qui fait rage entre les banques, certains frais continuent de flamber. Mais parfois, aussi spectaculaires soient-elles, certaines augmentations passent inaperçues.
Solliciter le banquier pour un virement coûte plus cher
Bien avant la crise sanitaire et la sensibilisation aux gestes barrières, les établissements bancaires faisaient la promotion de certaines procédures 100 % en ligne, de l’ouverture de compte à la souscription de crédit, en passant par le virement bancaire.
Pour inciter les clients à recourir aux canaux numériques, les banques ont entrepris une sorte de campagne de dissuasion en augmentant les tarifs de certaines opérations en agence. Ainsi, le tarif des virements bancaires nécessitant l’intervention d’un banquier a connu une hausse plus conséquente.
D’après les chiffres de la Banque de France, cette opération a vu son coût grimper de +18 % entre 2012 et 2020. Désormais, le client paie en moyenne 4,14 euros pour chaque transaction, contre 3,50 euros il y a 8 ans.
L’usage de la carte bancaire est également de plus en plus onéreux
En matière de frais bancaires, la détention d’une carte occasionne également des ponctions de plus en plus importantes de la part des banques ces dernières années. Mais concurrence oblige, chaque établissement s’évertue à minimiser les hausses, de peur de voir la clientèle se tourner vers des banques plus compétitives.
Néanmoins, avec le succès rencontré par la carte bancaire, les établissements ne pouvaient pas manquer l’occasion de renflouer un peu leur trésorerie via ce produit, eux qui sont déjà malmenés par la politique des taux bas prônée par la Banque Centrale Européenne.
Ainsi, les frais relatifs à la détention et l’usage de la carte bancaire à débit immédiat ont connu une progression de +2,85 % entre 2012 et 2020.
La hausse la plus spectaculaire n’a (presque) pas été ressentie par les clients
Le constat peut paraître étonnant, mais la hausse la plus conséquente enregistrée sur les tarifs bancaires dernièrement est à mettre à l’actif des frais de tenue de compte.
ImportantAlors que bon nombre de néobanques en prônent la gratuité pour attirer des clients, en huit ans, les frais de tenue de compte ont littéralement explosé (+164 %).
Mais comme le montant initial était déjà plutôt moindre, l’augmentation a été moins ressentie par les consommateurs. De plus, les banques ont eu la malice de les dissimuler dans des offres forfaitaires.
Malgré l‘envolée des tarifs, ce service reste facturé à moins de 20 euros par an dans la plupart des établissements, même si quelques-uns font exception en ponctionnant annuellement 71,80 euros à leurs clients.