Au prix modique des offres bancaires s’ajoutent souvent d’autres frais pour jouir de services complémentaires
Les établissements bancaires continuent à se livrer dans une guerre de prix dans l’Hexagone. La preuve, les produits à tarif modique pullulent, depuis ces trois dernières années, le marché. La raison est simple : l’avènement des banques en ligne et digitales, dont les coûts proposés sont plus qu’attrayants. À préciser toutefois que les offres y afférentes sont basiques, des frais pourraient encore s’ajouter aux factures.
24 euros par an, le tarif semble plus qu’abordable pour une offre bancaire. C’est pourtant la réalité depuis ces dernières années, principalement depuis l’arrivée des établissements dématérialisés, tels que BforBank, Boursorama et Fortuneo.
Une tendance que les banques traditionnelles ont dû suivre pour pouvoir préserver leur portefeuille client. Bien qu’il faille admettre que les offres proposées seront quelque peu limitées étant donné qu’il s’agit tout simplement de produits d’appel. Ces sociétés misent, par la suite, sur des prestations complémentaires et indispensables, qui sont évidemment payantes.
Et pour éviter tout risque de mauvaises surprises, Capital a tenu à décortiquer différentes offres et ainsi dévoiler les divers frais en sus.
Le tarif à deux euros, en vogue actuellement
Les enseignes financières opérant en ligne raflent la première place, en ce qui concerne les frais bancaires les plus abordables en France, tous profils confondus. Une étude réalisée l’an dernier par un leader de la comparaison bancaire l’atteste d’ailleurs. De fait, leurs tarifs annuels avoisinent les 24 euros.
Et force est de constater que ces derniers ne concernent pas que les banques en ligne puisque les néobanques sont tout aussi généreuses. Les frais pouvant même être nuls pour certains clients, selon les conditions auxquelles ils se sont convenu avec le dépositaire de leurs fonds. En comparaison, la grille tarifaire des établissements traditionnels, à 215,5 euros en moyenne, parait exorbitante.
Ce qui les a amenés à suivre les pas de leurs concurrents 2.0. Aussi voit-on de plus en plus quelques alignements à deux euros par mois. Initiée par le Crédit agricole, son offre d’entrée de gamme ouverte à tout type de client, Eko, a vu le jour fin 2017. S’ensuivent celles des quatre autres acteurs de renom, dont :
- Enjoy de la Caisse d’épargne en 2018 ;
- Essentiel de LCL en 2019,
- « Ma French Bank » (filiale de la Banque Postale) en 2019
- Kaspule de la Société Générale en 2020.
Mais le Crédit agricole ne compte pas en rester là. Pas plus tard qu’en début mars, un nouveau produit, baptisé « Globe trotter » a été lancé sur tout le territoire. Coûtant aussi 2 euros par mois, il est plutôt sélectif, à raison d’une jeune cible (étudiants ou jeunes actifs de 18 à 30 ans) qui projette de voyager beaucoup. Au responsable de la communication du groupe, Olivier Tassain, de souligner :
Globe trotter permet aux clients de bénéficier de paiements et retraits gratuits et illimités à l’étranger ainsi que d’un plafond de dépenses plus élevé.
Olivier Tassain
Des offres complémentaires intéressantes, mais évidemment payantes
Il ne faut pas oublier que ce type d’offre est un produit d’appel. Pour une experte en comparaison des offres et services bancaires, cette stratégie permet au client de choisir diverses options, telles que l’ouverture d’un compte d’épargne ou la souscription à une assurance.
En outre, les enseignes traditionnelles veulent aussi se démarquer des banques 100% digitales en mettant en avant la proximité ainsi que la confiance à l’établissement. C’est la raison pour laquelle, la Société Générale promet :
- L’intervention d’une chargée de clientèle dédiée ;
- Le remboursement des cotisations en cas d’insatisfaction du client par rapport au service, à terme d’une année.
Les enseignes physiques tendent à diriger leur client vers une application. Cela afin d’alléger les missions des conseillers en agence. Toute opération en agence implique, de ce fait, des frais pouvant être coûteux (jusqu’à 5 euros pour la Société Générale et la Caisse d’épargne) tandis que les découverts sont prohibés.
Plusieurs autres services requièrent également l’attention des titulaires de compte, entre autres :
- L’usage des DAB (distributeur automatique de billets) d’un établissement concurrent pour effectuer des retraits ;
- La proportionnalité des frais facturés avec le montant du retrait ou paiement effectué en cas d’opération à l’international, notamment dans des pays hors de la zone euro (2,8% environ du montant total, en plus d’une base d’un euro) ;
- Les plafonds de dépenses et de retraits qui dépendent du revenu du client.
Il faut dire que, sur tous les points, c’est à la filiale de La Banque Postale qui s’avère la plus généreuse, avec :
- Des retraits déplacés non facturés ;
- Des opérations à l’international gratuites et illimitées ;
- Des retraits ou dépenses plafonnés à 3 000 euros contre 1 200 euros pour la plupart des banques consœurs.