Les banques marocaines ont augmenté leurs frais de près de 30 % en l’espace de 8 ans

La Bank Al-Maghrib

En 2018, les banques marocaines ont gagné 7,3 milliards de dirhams de commissions. Chaque établissement facture une centaine de services aux clients, avec des tarifs continuellement en hausse. De plus, peu de prestations sont proposées gratuitement à part celles imposées par Bank Al-Maghrib (BAM). Les spécialistes estiment toutefois que cette progression des tarifs devrait bientôt être freinée par la conjoncture. Explications !

En 2018, le montant total des commissions engrangées par les banques marocaines a augmenté de 5,3 % en glissement annuel, après avoir connu une hausse de 9,4 % de 2016 à 2017. Le prélèvement de ces frais continue actuellement de rapporter des milliards de dirhams aux établissements bancaires, selon les indicateurs d’activité et de rentabilité du premier semestre 2019.

Les faitsSur les 8 dernières années, les banques ont enregistré 3,3 milliards de dirhams de recettes supplémentaires, grâce aux frais relatifs aux moyens de paiement et au fonctionnement de comptes en l’occurrence. Si les commissions constituaient environ 12% du produit net bancaire en 2010 (générant à peine 4 milliards de dirhams), elles représentent désormais 15 % de cet indicateur.

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Des hausses bientôt freinées par la conjoncture

L’écart entre les prix des packages (fonctionnement de compte, moyens de paiement et monétique) des différentes banques marocaines est peu significatif. En revanche, la différence est parfois notable au niveau des frais inhérents aux transactions à l’étranger, aux demandes de crédit, aux opérations de titres, etc.

StatistiquesSelon les estimations de BAM (Bank Al-Maghrib), les acteurs du secteur ont haussé leurs tarifs de près de 27 % en 8 ans. En effet, l’IPSB (Indice des prix des services bancaires) était de 126,76 à la fin de l’année 2018, affichant ainsi une progression de 26 points par rapport à 2011. Cette hausse s’explique notamment par la multiplication des services intégrés aux packages, aux comptes et aux cartes bancaires.

Selon les spécialistes, ce phénomène devrait toutefois prendre fin. En effet, les professionnels du secteur disposent désormais peu de marges pour introduire de nouvelles hausses. L’IPSB de l’an dernier tend d’ailleurs à confirmer cette analyse en étant assez proche de celui de 2017.

Par ailleurs, l’activité d’octroi de crédit commence à reprendre, avec les intérêts associés. Ainsi, les marges des banques dépendent moins des frais et commissions. En 2018 par exemple, le produit net d’intérêt lié aux opérations avec les clients a progressé de 6,3 %, pour une valeur de 31,8 milliards de dirhams. Cette croissance a été tirée par l’augmentation (+4,1 %) des intérêts générés par les crédits à 40,3 milliards de dirhams.

Enfin, la concurrence dans le secteur commence à se durcir. Ainsi, les établissements financiers locaux doivent surveiller leurs tarifs pour éviter de perdre des clients, surtout les personnes à faibles revenus. De plus, de nouveaux acteurs tels que les établissements de paiement sont en train d’arriver sur le marché traditionnellement consacré aux banques.

Auprès de ces nouveaux opérateurs, les consommateurs peuvent désormais disposer d’un compte avec carte de paiement pour environ 10 à 20 dirhams par mois. C’est ce qui ressort des dernières analyses de BAM. Les banques ont donc intérêt à stabiliser, voire baisser, leurs tarifs pour rester concurrentielles.

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Une stratégie pour préserver les marges des banques

La hausse des frais bancaires au Maroc a essentiellement été due au ralentissement du crédit et à la baisse des marges sur intérêt. Il s’agit pourtant d’une des premières sources de revenus dans le milieu (72 % du produit net bancaire en 2018). Les banques ont ainsi décidé de compenser ce manque à gagner à travers les frais et commissions. D’ailleurs, certains acteurs du secteur n’hésitent pas à l’assumer ouvertement.

De même, la rentabilité des groupes bancaires repose essentiellement sur leurs marges sur commissions et leurs marges sur intérêts. Face à l’amenuisement de cette dernière, les grands établissements financiers se rattrapent sur toutes les autres activités (financements spécialisés, gestion d’actifs, assurance, etc.). Cette démarche provoque ainsi une hausse généralisée sur plusieurs métiers.

Outre ce phénomène, l’augmentation des prix sur le marché est également liée aux contraintes subies par les acteurs du secteur en matière de tarification. En 2010, puis en 2016, Bank Al-Maghrib a instauré des règlements obligeant les établissements locaux à proposer gratuitement 22 services bancaires.

Entre temps, les ministères de l’Industrie et des Finances ont émis des arrêtés modifiant les plafonds pour les indemnités de remboursement anticipé de crédit immobilier (un mois d’intérêts, dans les limites de 2 % du montant dû restant) et des frais de dossier pour ce type de financement (plafonnés à 0,1 % de la valeur du crédit).

Eu égard à ces restrictions, les banques redoublent d’imagination pour se rémunérer ailleurs. Certains établissements ont même modifié leurs grilles tarifaires 2 à 3 fois en une seule année pour exploiter au mieux les produits et services potentiellement rentables.

En dehors de ces services obligatoirement gratuits, très peu d’opérations sont proposées sans frais ou avec des prix réduits. Les rares cas de gratuité ou de baisse de prix sont réalisés sur des services peu utilisés par les consommateurs et dont le rendement est souvent négligeable par rapport à l’ensemble des commissions. Au final, les opérations les plus courantes affichent globalement une tendance à la hausse.

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