Les Français ont confiance en la capacité des banques à protéger leurs données personnelles
Dans le secteur bancaire, la garantie de la sécurité des données constitue la base de la confiance que les clients accordent lorsqu’ils souscrivent un compte. Sachant que l’heure est à la digitalisation et que les fraudes se multiplient, quelle est actuellement la perception que les entreprises françaises et les particuliers ont actuellement de leur banque ?
Si les consommateurs font confiance aux opérateurs de télécommunication (54 %), celle accordée aux établissements bancaires est encore plus grande, contrairement à ce qu’il en est des acteurs du commerce électronique (47 %).
En effet, 68 % de la population comptent sur leur banque pour veiller à la sécurité de leurs références personnelles. 14 % des clients placent leur entière confiance dans leurs services.
C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par la Fédération bancaire française (FBF). En même temps, les autorités mettent la pression sur les enseignes bancaires, que ce soit au niveau national ou au niveau européen.
Transparence et lutte contre la fraude parmi les préoccupations des banques
Depuis le 25 mai 2018, les banques européennes sont tenues de respecter le Règlement général sur la protection des données (RGPD). Ainsi, elles doivent faire preuve de davantage de transparence dans le traitement des données des clients. Il en est de même pour les mesures de sécurité qui l’accompagnent.
L’exigence est d’autant plus grande lorsqu’il est question des acteurs bancaires exerçant en dehors de l’UE. Telles sont les déclarations de Dominique Moreau-Férellec, celle qui se charge, par délégation, de la protection des données au sein de la Banque verte.
En cas de manquement à leurs obligations, les enseignes françaises pourraient débourser une amende pouvant atteindre 4 % de leur chiffre d’affaires global. Les éventuelles sanctions sont adressées par la Commission nationale informatique et libertés (Cnil). De son côté, Crédit Agricole a adopté une charte éthique prohibant la commercialisation des données bancaires.
Par ailleurs, les établissements bancaires s’engagent dans la lutte contre l’usage frauduleux des données, en mettant en place des outils de détection et des systèmes de prévention. En effet, les cybercriminels ont souvent recours à l’hameçonnage ou introduisent des logiciels malveillants pour subtiliser les informations personnelles des clients.
Une banque idéale saurait mettre l’accent sur la sécurisation des données
Les clients des banques adoptent-ils les bons réflexes pour renforcer la sécurité de leurs données ? S’agissant de l’authentification sur les sites et les applications des banques en ligne, 84 % des individus prétendent avoir choisi un mot de passe distinctif. Néanmoins, 27 % des sondés ont avoué avoir déjà transféré leurs coordonnées bancaires à leur proche par courrier électronique.
Quoiqu’il en soit, 6 personnes sur 10 demeurent satisfaites des démarches spécifiques mises en place et des conseils prodigués. Elles ont également mentionné l’efficacité des actions réalisées.
Toujours est-il que l’organisation professionnelle représentative des banques recommande aux enseignes d’accompagner les clients de manière pédagogique, et d’instaurer en permanence des actions de sensibilisation.
Les personnes sondées par la FBF ont une idée bien précise de ce que devrait être la banque idéale. En effet, la sécurisation des données compte parmi les réponses qui reviennent le plus souvent.
Les usagers tiennent à ce que leur banque les prévienne dès lors qu’elle détecte une opération suspecte depuis leur compte bancaire (16 %). Ils s’attendent également à ce que leurs données soient protégées contre les malwares. D’ailleurs, 67 % des personnes interrogées affirment que leur enseigne bancaire manifeste une grande réactivité face aux cas de fraude.