N26 lève 300 millions de dollars pour financer son expansion à l’international
La fintech allemande N26 vient de boucler un tour de table de 300 millions de dollars, l’équivalent de 260 millions d’euros. Cette opération la valorise désormais à 2,7 milliards de dollars (soit 2,3 milliards d’euros). La banque en ligne devenue une « licorne » entend allouer cette somme à l’extension de ses activités à l’international.
Un nouveau tour de table pour financer son lancement aux États-Unis
Cette nouvelle levée de fonds de 300 millions de dollars de N26 a été organisée par le fonds de capital-investissement Insight Venture Partners, une société basée à New York. Mais d’autres acteurs ont participé, comme le fonds souverain singapourien GIC.
Lors de la précédente opération, qui remonte à mars 2018, 160 millions de dollars avaient été recueillis, entre autres auprès :
- du géant de la tech chinoise Tencent,
- de la compagnie d’assurances allemande Allianz,
- de Peter Thiel, un investisseur bien connu dans la Silicon Valley.
Important Au total, la jeune banque a levé plus d’un demi-milliard de dollars depuis sa création en 2015.
Dans un communiqué, l’établissement annonce que
les fonds récoltés dernièrement serviront au lancement de son application sur le marché américain dans le courant du premier semestre 2019 en complément de la vingtaine de pays européens où la start-up berlinoise est déjà active.
Objectif : devenir la première banque mobile mondiale
L’ambition de N26 est de devenir la banque mobile numéro un au monde avec 100 millions de clients, sachant que son portefeuille compte aujourd’hui 2,3 millions d’utilisateurs grâce à une croissance de 200 % au cours des 12 derniers mois. À ce jour, les 700 collaborateurs de N26 auraient traité plus de 1,5 milliard de transactions par mois et géré plus d’un milliard d’euros de dépôts.
Le succès de la néobanque tient à son concept, simple et pratique. L’ouverture d’un compte courant est gratuite et le client obtient une carte de paiement. Toutes les opérations se font depuis leur téléphone mobile.
Elle doit faire face à la concurrence de Revolut, qui revendiquait 3,5 millions de clients, dont un demi-million dans l’Hexagone contre 600 000 pour sa rivale allemande en fin 2018. Présente dans une trentaine de pays, la start-up britannique a récemment obtenu une licence bancaire qui lui permet d’étoffer son offre avec du découvert et du crédit au sein de la zone euro.