Monabanq tend la main à la communauté franco-américaine
La communauté franco-américaine rencontre bien des difficultés pour une éventuelle ouverture d’un compte bancaire en ligne. En effet, la complexité du système fiscal américain et les contraintes diverses imposées par les banques en ligne empêchent les Franco-Américains d’ouvrir un compte bancaire. Et pourtant, Monabanq a souhaité investir sur ce marché.
Être Franco-Américain et ouvrir un compte auprès d’une banque en ligne est loin d’être une évidence. Déjà, il est important d’être préalablement bancarisé et de répondre à certaines conditions d’éligibilité pour pouvoir envisager l’ouverture d’un compte dans une banque digitale.
Mais on constate également le fait qu’aux États-Unis, le règlement fiscal Fatca impose aux banques étrangères des conditions souvent décourageantes. Monabanq fait partie des rares banques à se prêter au jeu.
Elle utilise déjà le même système de partage d’informations avec les autres parties prenantes du Crédit Mutuel CM11. La conformité aux exigences américaines n’était donc qu’une formalité pour Monabanq.
Quelques mots sur la Fatca
La loi sur la conformité fiscale des comptes étrangers ou Foreign Account Tax Compliance Act (Fatca) est une règlementation fiscale américaine qui impose aux banques étrangères de transmettre les informations bancaires sur les clients de nationalité américaine à l’administration fiscale française.
Elle envoie alors les informations à l’administration fiscale américaine. Les pénalités financières sont particulièrement lourdes pour les contrevenants.
Monabanq, rare banque à accepter le défi
En raison des contraintes techniques et administratives apportées par cette loi, la plupart des banques digitales françaises s’abstiennent de proposer l’ouverture d’un compte en ligne aux Américains, y compris les Franco-Américains. Et pourtant, quelques-unes comme Monabanq ont relevé le défi. Le directeur général de cette banque en ligne, Alain Colin, explique pourquoi :
« Monabanq partage avec les autres entités du groupe Crédit Mutuel CM11 le même système d’information. Par conséquent, lors de l’entrée en vigueur en 2014 du Fatca, nous étions déjà en mesure d’accueillir cette clientèle et de permettre sa mise en conformité avec l’administration fiscale américaine ».
Alain Colin.
Pour ces raisons, Monabanq n’a nullement besoin d’investir massivement pour se conformer aux exigences de l’administration fiscale américaine. Et même si la communauté fiscale américaine reste minime au sein de la clientèle de Monabanq, cette dernière tient à leur offrir la possibilité de détenir un compte bancaire en ligne pour bénéficier de tous les avantages qui en découlent.
Alain Colin a ajouté :
« C’est une preuve de notre positionnement. Notre posture de marque, renforcée en 2015 avec la signature « Les gens avant l’argent », sous-entend que nous acceptons toute personne quel que soit son statut. Par ailleurs, les Franco-Américains sont une population généralement mobile, en recherche de solutions à distance. Nous souhaitions donc que cette communauté sache qu’au moins une banque en ligne les accepte ».
Alain Colin.