Les banques africaines transformeront-elles leur business model face à la révolution digitale ?
Le secteur bancaire est en pleine effervescence sur le continent africain. De plus en plus d’établissements se mettent à la digitalisation, sachant que les opérateurs de télécommunication redoublent d’inventivité pour offrir à leurs clients des offres innovantes. En effet, la transformation du modèle économique est un must pour s’inscrire dans la tendance. Cette révolution permet non seulement de réduire les dépenses de gestion, mais surtout de capter davantage de clientèle.
Même si le taux de bancarisation est particulièrement faible en Afrique, la mise place de services digitaux permet de faire la différence. D’ailleurs, le nombre d’agences implantées sur le continent ne donne pas la possibilité de desservir l’ensemble des populations.
ConstatEn moyenne, une agence répond aux besoins de 20 000 habitants. Le recours au digital banking constitue donc une stratégie prometteuse, étant donné l’émergence des réseaux de téléphonie mobile.
Toujours est-il que des jeunes pousses s’incrustent dans le paysage pour fournir des offres différenciantes, accessibles grâce au haut débit. BearingPoint, un cabinet de conseil en technologies de large envergure a justement enquêté sur ce sujet.
Je compare les offres bancaires
Améliorer les services en passant par un changement d’approche
Offrir des produits et des services personnalisés, tout en développant le lien de proximité qui existe avec les clients. Tel est l’objectif de nombreuses institutions bancaires situées sur le continent africain, face à un secteur en pleine mutation.
Encore faut-il revoir le modèle économique, de manière à faire preuve de plus d’efficience dans l’exécution des tâches opérationnelles. L’approche « data centric » est de nature à conduire vers l’excellence opérationnelle, elle-même créatrice de valeur ajoutée pour les usagers.
Promouvoir la culture entrepreneuriale et réduire les coûts
En s’enrôlant dans le digital banking, les banques de détail pourront voir leur coût global de possession des ressources diminuer. Y sont inclues les dépenses de structure. Cela ne réduit pas pour autant le volume de transactions gérées par les banques en ligne.
Par ailleurs, il s’agira d’une opportunité pour les enseignes bancaires de perfectionner l’expérience client. Si les agences sont encore faiblement fréquentées, la digitalisation permet de capter une clientèle plus diversifiée, des jeunes non bancarisés aux autoentrepreneurs.
Vers une personnalisation de la relation client
Les banques traditionnelles ont tout intérêt à adopter une approche nouvelle, basée sur l’Open Banking, pour repenser l’expérience client. Cette pratique consiste à se positionner en tant qu’intermédiaires et non plus en tant que producteurs et vendeurs de produits bancaires de base.
Afin de se rapprocher davantage de leurs clients, les établissements bancaires peuvent développer une plateforme qui comprend aussi les offres des partenaires. Dans le but d’attirer des clients potentiels, ils peuvent passer par les interfaces de programmation développés par les nouveaux acteurs.
Pour y parvenir, les banques africaines doivent faire face à un défi de taille. Elles doivent notamment fournir des services personnalisés pouvant être adaptés à chaque profil des clients et à chacun de leurs besoins. Il importe donc de les anticiper.