Les épargnants peu informés par rapport à l’épargne en ligne
Aujourd’hui, les néobanques connaissent d’énormes succès en tant que banques de détail. Elles se développent énormément et proposent des offres simples, pratiques et à coût réduit. Pourtant, au niveau de l’épargne en ligne, les clients français restent toujours réticents. En même temps, une étude révèle que ces derniers sont peu, voire même mal informés par rapport aux différentes propositions de placement de l’épargne en ligne.
Les différentes activités des banques virtuelles se portent bien, sauf au niveau de l'épargne en ligne. En effet, les épargnants restent fidèles aux établissements bancaires.
Et les chiffres parlent, notamment dans le cadre de l'assurance-vie qui reste, jusqu'ici, le placement favori des Français. Sur les 1 600 milliards d'euros de l'encours global de cette forme de placement, l'épargne en ligne ne représente qu'une vingtaine de milliards d'euros seulement.
L'enquête réalisée par le cabinet Deloitte mentionne que les épargnants ne sont pas bien informés par rapport à cette catégorie d'offre. Cette même étude souligne que de nombreux épargnants sont intéressés si les offres sont bien présentées.
Les Français restent fidèles aux banques physiques au sujet de l’épargne
Fortuneo, filiale du groupe Crédit Mutuel Arkea, a proposé depuis les années 2000 différentes offres équivalentes à celles des enseignes bancaires traditionnelles. De son côté, Boursorama appartenant à Société Générale connaît un franc succès à travers les offres de banque de détail. C’est la raison pour laquelle, cette banque virtuelle enregistre plus d’un million de clients.
Cependant, malgré la proposition de service à coût réduit et le côté pratique de la gestion en ligne, les Français demeurent toujours réticents par rapport au placement de l’épargne en ligne. Gregory Guermonprez, directeur pour la France de Fortuneo admet que :
C'est un marché difficile. Il y a un certain conservatisme.
Gregory Guermonprez.
En plus, les explications de M. Guermonprez laissent entendre qu’en France, les encours d’assurance-vie sur Internet sont actuellement évalués à une vingtaine de milliards d’euros, ne représentant qu’une infime partie de ce placement, totalisé à 1 600 milliards d’euros. À titre de rappel, l’assurance-vie constitue jusque-là le placement préféré des Français.
Ce directeur de Fortuneo en France mentionne toutefois un paradoxe et explique que :
Les consommateurs changent de forfait téléphonique pour quelques euros d'économies, mais se posent très peu la question pour l'épargne alors qu'ils pourraient, selon lui, gagner des centaines voire des milliers d'euros en moindres frais.
Gregory Guermonprez.
Les épargnants nécessitent plus de renseignements par rapport aux services d’épargne en ligne
En effet, une récente étude menée par le cabinet Deloitte conclut que : sur 1 500 épargnants sondés, seuls un quart d’eux connaissent réellement l’épargne en ligne. En d’autres termes, les épargnants nécessitent plus de renseignements. D’ailleurs, Hugues Magron souligne une « forte intention de souscription » qu’il explique comme suit :
Le seul gros problème, c'est que l'épargne en ligne n'est pas connue. Une fois ces offres présentées, beaucoup d'épargnants se disent intéressés.
Hugues Magron.
D’autant plus, la banque en ligne souffre encore d’un déficit de notoriété par rapport aux enseignes bancaires traditionnelles. Ce qui ne permet pas aux nouvelles banques de mieux conquérir les épargnants français, même s’il existe actuellement différentes plateformes indépendantes d’épargne sur le Web.