Grâce à sa licence lituanienne, Revolut se prépare à devenir une « vraie » banque
Après trois années d’activité, Revolut vient d’obtenir le feu vert du régulateur bancaire lituanien pour proposer des produits bancaires. Grâce à cette licence, elle peut étendre son offre au crédit et au découvert en Europe, notamment dans l’Hexagone, à partir de 2019. La néobanque envisage par ailleurs de se lancer dans le courtage d’actions.
Devenir une marketplace de services financiers
La licence bancaire accordée par Vilnius permet désormais à Revolut de faire valoir les dispositions européennes de libre prestation de services financiers pour diversifier ses activités et augmenter ses revenus.
Important À l’instar des autres acteurs du secteur, ses clients pourront ainsi :
- souscrire des prêts,
- négocier des facilités de découvert,
- bénéficier de la garantie de leurs dépôts dans la limite de 100 000 euros.
La fintech espère que ces différentes possibilités inciteront de nombreux utilisateurs à l’adopter comme banque principale. En effet, bien qu’elle affirme compter 3,5 millions de clients répartis dans une trentaine de pays, moins d’un client sur cinq a choisi sa formule payante.
Mais l’ambition de la néobanque ne s’arrête pas là. Quitte à continuer à essuyer des pertes, elle veut devenir une véritable marketplace de services financiers. Dès le premier trimestre 2019, elle pourrait aussi intégrer le courtage d’actions en complément de services financiers tels que le transfert d’argent, ainsi que l’achat et l’échange de cryptodevises.
Conquête d’autres marchés étrangers
Revolut nourrit de grands projets pour la France, son deuxième plus gros marché derrière le Royaume-Uni. Elle vise la barre des 2 millions de clients d’ici un an contre 500 000 actuellement, soit plus que des enseignes plus anciennes comme Hello Bank! à en croire les comparatifs des banques en ligne.
Et les manifestations actuelles au sujet du pouvoir d’achat représentent une opportunité d’autant que selon la néobanque, les Français seraient moins contents de leurs banques que les Britanniques. Une campagne de communication de grande envergure dans le métro parisien et sur divers autres canaux figure au programme des prochains mois.
Important Outre l’extension de son éventail de solutions, la fintech se prépare à s’implanter dans d’autres régions du monde : l’Amérique du Nord, l’Australie et l’Asie à commencer par Singapour et le Japon.
Pour répondre aux inévitables besoins en capitaux qui en découleront, certains médias anglo-saxons évoquent déjà une levée de fonds d’un demi-milliard de dollars après le tour de table de 340 millions bouclé par Revolut.