Le virement et le prélèvement restent dans le collimateur des fraudeurs
L’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement a dressé récemment un bilan alarmant sur la fraude en France. Selon l’organisme, la fraude représente une somme annuelle de 800 millions d’euros. Il indique également que les fraudeurs se servent régulièrement des cartes bancaires. Néanmoins, les virements et prélèvements figurent également parmi les cibles de ces individus malveillants.
Certes, selon le rapport de l’OSMP, le virement et le prélèvement restent les moyens les plus sûrs contre les actes frauduleux. Pourtant, ces deux formes de paiement continuent d’intéresser les auteurs des fraudes. Ces derniers usent généralement du faux et du détournement. Les statistiques révèlent, entre autres, une fréquence accrue de ces deux catégories de fraude.
Pour le cas du virement, les pirates recourent à la technique phishing et aux logiciels malwares. Les utilisateurs des comptes bancaires doivent ainsi faire preuve de prudence et surveiller fréquemment leurs opérations bancaires. Ils peuvent aussi procéder à une contestation s’ils constatent une opération frauduleuse sur leurs comptes.
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Le faux et le détournement comme méthodes privilégiées des fraudeurs
Les fraudeurs ne manquent pas d’imagination pour s’attaquer aux clients de la banque. Parmi les stratégies les plus fréquentes, notons en particulier le faux et le détournement. En ce qui concerne le faux, il s’effectue par l’intermédiaire d’un ordre de virement contrefait.
Le fraudeur procède alors à un prélèvement, sans signature de mandat, qu’il destine à un numéro de compte obtenu de façon illicite. Dans certains cas, l’auteur d’un faux commet une imposture sur l’identité de ses victimes. Le faux concerne les 86% des fraudes commises sur les virements et 13% de celles accomplies sur les prélèvements.
Pour sa part, le détournement vise à induire en erreur le titulaire d’un compte. Le fraudeur l’incite à virer de l’argent vers un numéro de compte dont le propriétaire n’est pas le destinataire légitime. Dans le cadre d’un détournement, la personne malintentionnée change le numéro de compte qu’il créditera ou tente d’usurper un identifiant créancier SEPA.
Il se servira ensuite du compte pour effectuer un prélèvement frauduleux. En matière de pourcentage, le détournement vise 87% des prélèvements et 7% des virements.
L’utilisateur d’un compte peut recourir à une liste noire
Étant donné que les fraudeurs trouvent souvent le moyen de déjouer les systèmes de sécurité, il devient difficile de les neutraliser. Avec certaines précautions, l’usager parviendra toutefois à limiter les fraudes sur le prélèvement et le virement bancaire. Il s’agit principalement de dresser une liste noire ou une liste blanche de ses créanciers.
La démarche lui permettra de filtrer la provenance ou la destination de chaque prélèvement ou de chaque virement. Il doit cependant mettre sa liste à jour dès qu’il signe un nouveau mandat. Dans tous les cas, les organismes financiers disposent de diverses solutions pour protéger sa clientèle contre les fraudes.