La néobanque britannique Bo est la première à fermer à cause du Covid-19
Aucun secteur économique n’a été épargné par la crise du coronavirus, même le secteur bancaire, tout particulièrement les néo-banques. Alors que ces dernières années, elles se sont multipliées très rapidement, faisant de l’ombre aux enseignes historiques, elles sont aujourd’hui durement impactées. Bo, la filiale du groupe RBS, est la première sur le marché à fermer.
Fermeture de la néobanque britannique Bo
Important Avec la pandémie et les mesures de confinement prises par la majorité des pays, l’activité sur le marché des néobanques a ralenti de façon drastique.
Auparavant très dynamiques, ces jeunes pousses sont aujourd’hui en proie à d’importantes difficultés financières.
Pour traverser cette tempête, la start-up berlinoise N26 a opté pour la mise au chômage partiel de certains de ses salariés. La Londonienne Revolut a de son côté encouragé ses employés à transformer une partie de leur rémunération en actions.
Mais d’autres n’ont malheureusement pas réussi à trouver d’alternative. C’est le cas de Bo, la filiale du groupe bancaire Royal Bank of Scotland (RBS).
Important Cinq mois seulement après son lancement, elle n’a eu d’autre choix que de déposer le bilan à la fin du mois d’avril.
Un naufrage attribué à de multiples facteurs
Depuis novembre 2019, Bo a essuyé plusieurs revers, à commencer par les 6 000 cartes de paiements rappelées pour cause de non-conformité avec la régulation européenne. Puis, Mark Bailie, son PDG, a quitté le navire en début d’année. La crise du Covid-19 a signé sa fin en modifiant en profondeur les usages et comportements des consommateurs.
Certains experts évoquent également les propres problèmes financiers de la maison-mère de Bo. En prévision des défauts de paiement et autres risques induits par la crise, RBS a été obligée de mettre de côté un milliard de livres.
Pour ces analystes, le groupe ne dispose plus des moyens suffisants pour soutenir sa banque mobile.
Enfin, le marché britannique est déjà encombré avec Revolut, Monzo et Starling, les deux premiers comptant respectivement 10 millions et 3,5 millions d’utilisateurs. Sans argument différenciant, Bo n’a pas réussi à s’imposer.
Pourtant, la diversification des services, et par conséquent, des sources de revenus, est la clé de la croissance et la pérennité. Sur ce point, les enseignes en ligne sont mieux positionnées, l’offre des néobanques étant souvent restreinte, comme le montrent les comparaisons de néobanque. Or, les consommateurs sont demandeurs de variété dans les moyens de paiement, solutions d’épargne et autres produits bancaires.