Monzo sort sa tête de l’eau avec un tour de table de 67 millions d’euros
Rares sont les établissements, financiers ou commerciaux, qui sont sortis à peu près indemnes de la crise sanitaire. Monzo fait malheureusement partie de ceux qui ont grandement souffert de la paralysie économique pendant le confinement. Les 67 millions d’euros rassemblés lors de sa dernière levée de fonds constituent une bouffée d’oxygène pour la néobanque, mais restent insuffisants.
67 millions d’euros : il faudra s’en contenter pour le moment
Les levées de fonds auprès des investisseurs sont le principal moteur des start-ups, en attendant que leur modèle économique fasse mouche et que leurs activités commencent à rapporter. Même avant la pandémie, bon nombre d’entre elles peinaient à réaliser des bénéfices, tout en traçant doucement leur chemin vers la rentabilité.
La crise sanitaire et le confinement de ces derniers mois ont compliqué davantage la situation déjà précaire de certaines start-ups.
Monzo fait partie des établissements les plus impactés par les effets de la pandémie de coronavirus. Avec un « business model » basé sur les transactions effectuées par ses clients, notamment à l’étranger, la fintech britannique a vu ses recettes s’amenuiser pendant le confinement, les clients n’ayant pas été très actifs durant cette période délicate.
Pour se relancer, la néobanque avait placé beaucoup d’espoir dans cette levée de fonds menée auprès de ses principaux investisseurs. Malheureusement, celle-ci n’a pas vraiment eu l’effet escompté.
Espérant récolter 70 millions de livres, la fintech n’a pu obtenir mieux que 60 millions (67 millions d’euros).
Chamboulement de l’organigramme
Important Les difficultés financières et la diminution de sa valorisation (-40 % depuis la crise sanitaire) ont conduit Monzo à une grande restructuration interne. Le premier changement notable est opéré au sommet de la hiérarchie, voyant son fondateur Tom Blomfield confier la direction à TS Anil. Certains cadres et quelques dizaines d’employés ont également dû quitter le navire.
Mais les malheurs de Monzo ne s’arrêtent pas là puisque sa situation actuelle ne lui permet pas, pour le moment, de mettre en place sa nouvelle offre payante, laquelle aurait dû ramener un peu de liquidités dans les caisses.
Une brève comparaison de néobanque permet de constater que bon nombre de fintechs, même celles qui semblent déjà bien ancrées, ont été ébranlées par la crise. Pour preuve, N26 a dû adopter un plan d’austérité pendant que Revolut a revu la tarification de ses services à la hausse.