Les clients de la néobanque Boon ont jusqu’au 3 octobre pour vider leurs comptes
Cela faisait six ans que la fintech Boon proposait ses services, via son application mobile. Les utilisateurs avaient la possibilité d’y gérer leurs opérations financières. Mais malheureusement, la néobanque est obligée de rejoindre C-zam, suite au scandale du trou dans la caisse de sa maison-mère Wirecard. Ses clients ont alors deux mois pour vider leurs comptes.
La néobanque Boon a été fondée en 2015, grâce à une collaboration avec le groupe allemand Wirecard, qui est par la suite devenu sa maison-mère. Cette fintech peut se féliciter d’avoir été l’une des toutes premières banques numériques à proposer un créneau de compte bancaire simplifié et à supporter Apple Pay. Mais Boon a très vite été rejoint par ses concurrents, et l’enseigne est à l’heure actuelle sur le point de déposer le bilan suite à l’esclandre financier dont a été victime Wirecard.
Force est également de constater que Boon semble souvent mis à l’écart lorsque l’on fait un comparatif néobanque. Les professionnels du secteur conseillent, en effet, de se tourner vers Nickel, Revolut ou encore N-26.
Le clap de fin prévu pour le 3 octobre
Si la plupart des banques 2.0 ont été victimes de la crise sanitaire et ont dû fermer leur porte, Boon a quant à elle été secoué par le déficit inexpliqué de 2 milliards d’euros des caisses de Wirecard. La néobanque n’a cependant pas relaté les détails de l’affaire, elle a juste indiqué dans un communiqué que :
En raison de la situation actuelle, nous avons pris la difficile décision de fermer le service.
Boon a donc subi un effet domino de la faillite de la société bancaire allemande. Aussi, la banque 2.0 a-t-elle tenu à informer ses clients de la cessation de toutes ses activités à partir du 3 octobre prochain. Les sociétaires auront donc jusqu’à cette date pour retirer la totalité des fonds déposés sur leurs comptes, sans quoi, boon y prélèvera mensuellement 2,50 euros jusqu’à épuisement du compte.
La néobanque n’aura pas, de ce fait, l’occasion de souffler sa septième bougie, se retrouvant dans l’obligation de déposer son bilan.
Un pionnier dans son domaine
Le clap de fin approche pour la fintech, mais elle aura le mérite d’avoir été un des pionniers dans son domaine. En effet, elle proposait une application sur mobile à ses clients, d’où ils pouvaient gérer toutes leurs transactions financières. Ce service était initialement payant, mais pour faire face à la rude concurrence, Boon s’est progressivement orienté vers le « tout gratuit ».
Compte tenu de la situation, ses utilisateurs ont légalement le droit de demander un remboursement du solde, mais Boon le leur déconseille pourtant. D’après une vague traduction du communiqué, l’argumentation de la néobanque serait que :
Notre équipe de service a déjà du mal à faire face au nombre élevé de demandes. Nous comptons donc sur votre propre initiative pour que vous n’ayez pas à attendre votre argent et que nos collègues puissent se concentrer sur les clients pour lesquels cela ne fonctionne pas bien.
La banque 2.0 n’aura donc pas survécu au scandale financier de sa maison-mère et rejoint C-zam dans le cimetière des banques numériques.
