Le succès croissant en Allemagne de la banque néerlandaise ING Diba
ING Diba, filiale du groupe néerlandais ING, s’impose comme un acteur bancaire majeur en Allemagne, où elle est d’ailleurs l’une des rares banques étrangères à être aussi bien positionnée. Preuve de son dynamisme, elle a engrangé 1,269 milliard d’euros de bénéfices en 2017, et comptait 8,5 millions de clients. Forte de son succès auprès des petits épargnants, elle s’attaque désormais aux plus gros comptes.
Un modèle reposant sur des coûts très faibles
Sur un marché très concurrentiel, ING Diba opte pour un service 100 % à distance, sur internet et par téléphone. Elle reste ainsi fidèle au modèle de la structure d’origine, la banque syndicale BVS qui travaille sans guichets depuis sa création en 1965. D’ailleurs, « Diba », le nom qu’elle a adopté après la prise de contrôle par ING en 2003, est l’abréviation de « Direktbank ».
Ce système lui permet d’être plus compétitive que les caisses d’épargne et banques mutualistes, ses principales rivales. Ainsi, alors que chaque euro de revenus lui coûte seulement 44 centimes, ce montant est proche de 90 centimes par exemple chez Postbank.
Les clients de la banque en ligne profitent de cette structure de coûts faibles, puisque les comptes à vue y sont rémunérés à 4,5 %. Ces taux très attractifs lui ont permis de séduire un grand nombre de particuliers à ses débuts, avant qu’elle n’étoffe progressivement sa gamme de produits avec des prêts immobiliers, des crédits à la consommation et le négoce de titres.
Son offre très standardisée, similaire à celle de Comdirect, la banque directe de l’enseigne traditionnelle Commerzbank, attire notamment les ménages aux revenus modestes ou moyens peu exigeants en matière de services bancaires.
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Une offre étendue au crédit aux entreprises
Non contente de ses millions de clients particuliers, ING Diba se lance à la conquête des entreprises afin d’accroître sa rentabilité. En 2017, le volume de crédits professionnels distribués par la banque augmente à 31 milliards d’euros, contribuant à hauteur de 33 % à son résultat global.
Poursuivant sur sa lancée, la banque en ligne fait l’acquisition de la fintech Lendico pour apporter des solutions aux PME. En parallèle, pour atteindre une clientèle disposant d’un patrimoine important, elle conclut un partenariat avec Scalable Capital, une start-up munichoise spécialiste des « robo-advisors ».