Les néo-banques bousculent les banques en ligne, en retard sur le mobile
C’est une véritable révolution qui s’opère dans le monde bancaire, notamment avec l’arrivée en force des néo-banques, qui bousculent les banques traditionnelles et en ligne. Ces dernières notamment doivent redoubler d’efforts pour proposer en urgence une expérience utilisateur plus complète sur mobile si elles ne veulent pas être délaissées par les usagers, en particulier les Millennials.
Les néo-banques, « ambitieuses », mais à la traine
Jeunes, dynamiques, audacieuses et agiles, les néo-banques doivent leur succès à leur vitesse d’exécution et à leurs dépenses de production moindres lorsqu’elles lancent un service. De plus, l’utilisation des outils digitaux leur permet de proposer aux utilisateurs une expérience optimisée.
Enfin, leur offre répond aux attentes des Français, de plus en plus férus de services sur Internet et sur mobile et des nouveaux modes de consommation induits par l’essor du numérique : commerce électronique, m-commerce, économie collaborative, etc. Il faut également compter avec les innovations technologiques comme le Big data, l’IA, les robots-conseillers…
Important Mais leur jeune âge représente aussi le principal handicap des néo-banques.
En effet, elles n’ont pas eu le temps d’asseoir leur notoriété, de se constituer une base client et un réseau de distribution. De plus, elles manquent de ressources financières, à l’exception des pépites qui ont réussi des tours de table impressionnants, pour ne citer que la Française Younited Credit (100 millions d’euros) ou la Berlinoise N26 (40 millions d’euros).
D’autres bénéficient des moyens colossaux dont disposent les groupes auxquels elles appartiennent : Orange Bank, C-Zam de Carrefour ou Morning avec Leclerc.
Les banques en ligne : des pionnières ringardisées ?
Ces nouveaux arrivants bousculent les banques en ligne, malgré une décennie d’avance. En 2016, seule Fortuneo a réalisé un bénéfice (9 millions d’euros), quand ses concurrentes BforBank (24 millions d’euros), Axa Banque (13 millions) ou encore Monabanq (6 millions).
Pour contrer les Fintechs, les acteurs en ligne remettent an avant leurs forces : ancienneté, tarifs attractifs (carte bancaire gratuite, livrets d’épargne à taux boostés), offres adaptées aux différents profils de clients (jeunes, professionnels, voyageurs), possibilité de contacter un conseiller, etc. En sus, s’inspirant des néo-banques, ils ont lancé de nouveaux services devenus courants comme la gestion des plafonds de retrait et de paiement.
Important Elles accusent en revanche un net retard en matière de services mobiles.
Seul Hello Bank! propose le virement par SMS, le solde en temps réel et le blocage de la carte bancaire ne sont disponibles que chez ING Direct. Quant à la catégorisation automatique des dépenses, elle existe uniquement chez Boursorama, Hello bank! et BforBank. Surtout, le paiement mobile reste marginal chez les établissements bancaires en ligne, alors que le service est très prisé des consommateurs.