Les raisons de la flambée des frais de gestion de compte
À l’heure actuelle, les frais de gestion de compte pratiqués par les établissements bancaires sont en hausse. Cette augmentation est surtout due à l’apparition de nouveaux acteurs comme les banques en ligne sur le marché traditionnel. Il faut par ailleurs savoir que les comptes inactifs subissent notamment des prélèvements importants.
L’introduction des téléphones portables et des banques en ligne a chamboulé le secteur bancaire. À titre d’exemple, elle a entraîné une flambée des frais de gestion de compte. Les titulaires de comptes peu actifs en sont les principales victimes.
D’après le quotidien Les Échos, si le client de la Banque postale a laissé son compte inactif durant une année, les frais monteront d’environ 70%, soit 25 euros par an au lieu de 15 euros en temps normal. Les établissements bancaires sont même nombreux à appliquer le seuil de 30 euros par an. Notons qu’en général, ils n’ont pas le droit d’excéder ce plafond.
Les frais de gestion des comptes inactifs sont particulièrement élevés
À présent, de nombreuses banques ont revu à la hausse leurs frais de gestion de compte. Les clients inactifs ou peu actifs sont leurs principales cibles, selon Les Échos. L’envol des tarifs est notamment causé par l’émergence des néobanques sur le marché bancaire. Parmi elles, on peut par exemple citer :
- l’allemande N26
- Orange Bank
- Compte-Nickel
- la britannique Revolut
En effet, ces nouveaux acteurs bousculent le marché bancaire. En ce qui concerne les titulaires d’un compte inactif, ils sont notamment pénalisés par des frais élevés pouvant aller jusqu’à 30 euros par an.
Soulignons que c’est le seuil maximum autorisé par la loi. Certaines banques appliquent des frais à hauteur de 25 euros par an pour les clients qui n’ont effectué aucune opération sur leur compte pendant une année.
La concurrence fait également augmenter la note
Depuis maintenant un certain temps, les grands établissements bancaires voient leur chiffre d’affaires baissé dans les activités aux particuliers. Par conséquent, celui-ci a diminué de 5% chez la Société Générale lors du 3ème trimestre de l’année 2017. Pour BNP Paribas et LCL, il a respectivement régressé de 1% et de 3%.
En effet, le secteur est confronté à une vive concurrence. Or, les taux d’intérêt restent actuellement à un niveau historiquement bas. Ainsi, les banques ont des difficultés à faire fructifier les économies des clients. De plus, ces derniers procèdent parfois à une renégociation de leurs prêts. Tout cela a un grand impact sur les frais de tenue de compte, ce qui semble insensé.
En général, les prix baissent pourtant sous l’effet de la concurrence. Ce n’est alors pas le cas pour le secteur bancaire. Les banques s’adaptent aux changements apportés par les néobanques. Elles sont contraintes de se réinventer.
En effet, elles sont obligées de réaliser des investissements pour rester compétitives sur le marché. Dans certaines situations, elles doivent procéder à une restructuration. À l’ère du numérique, il est même devenu impératif pour elles d’opter pour une réduction d’effectifs au sein des réseaux physiques.