Le paiement sans contact, victime de multiples préjugés
Le paiement sans contact fait l’objet de plusieurs préjugés. Cela ne l’empêche pas de rencontrer le succès qu’il mérite en tant que solution de paiement innovante. Cette technologie permet de régler des courses simplement en plaçant la carte bancaire à quelques centimètres du terminal de paiement. Il n’y a plus besoin de composer le code secret, de présenter une pièce d’identité ou encore d’effectuer une signature. Grâce au paiement sans contact, le règlement s’effectue en quelques secondes.
Présente dans 41,4 millions de cartes bancaires en 2016
Loin d’être un mode de paiement anecdotique en France, le paiement sans contact a bel et bien des adeptes.
Important Pour preuve, l’Observatoire du NFC et du Sans Contact indique que 61 % des cartes bancaires en circulation sont dotées de la technologie NFC, soit 41,4 millions de cartes pour l’année 2016, et 15 % de plus par rapport à 2015.
En 2016, la technologie a servi pour 46,5 millions de paiements, soit une augmentation de 183 % par rapport à l’année précédente. Le plafond des paiements par carte bancaire sans contact sera par ailleurs revu à la hausse à partir de l’automne 2017. Le montant des achats autorisés passera notamment de 20 euros à 30 euros.
Contrairement aux idées reçues, le développement de ce mode de paiement ne risque pas de nuire au petit commerce. Bien au contraire, il facilite les achats du quotidien.
Toujours en chiffres, l’épicerie et le supermarché constituent les principaux commerces où le paiement sans contact est le plus utilisé (17,8 % des usages), la boulangerie se situe à la deuxième position (12,8 %) suivie de près par la restauration rapide (12,6 %). Quelque 408 700 commerçants disposent notamment de terminaux de paiement NFC.
Une solution de paiement complémentaire à la carte bancaire traditionnelle
Loin de vouloir se substituer à la carte de paiement traditionnelle, la technologie NFC vient surtout la compléter. D’ailleurs, le paiement sans contact est jusqu’ici soumis à certaines contraintes, pour ne citer que le plafonnement des montants pour lequel il peut être utilisé.
Son principal avantage étant la rapidité des paiements pour les usages du quotidien. Enfin, un préjugé qu’il convient d’abattre à propos de cette technologie : la question de la confidentialité des données personnelles.
Beaucoup associent encore le paiement sans contact à un moyen de « fliquer » les déplacements de ses utilisateurs et de collecter des informations sur leurs comportements d’achat. Il n’en est pourtant rien de cela. D’ailleurs, ce mode de paiement figure parmi les programmes de travail de la CNIL depuis 2015, et fait l’objet d’un encadrement strict. L’organisme rassure notamment les utilisateurs, et précise que « la prise en compte du droit d'opposition sera vérifiée ».