La loi Macron n’est pas la réponse parfaite aux obstacles de la mobilité bancaire
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Pour l’UFC-Que Choisir, le « mandat de mobilité bancaire », introduit par la loi Macron et entré en vigueur le 6 février, reste insuffisant. Selon l’association de consommateurs qui plaide pour la mise en place d’un système de portabilité des comptes bancaires, ce dispositif comporte encore de nombreuses failles et risque de se heurter à plusieurs obstacles.
Les Français (trop) fidèles à leurs banques
Entre 2013 et 2017, les frais de tenue de compte courant ont progressé trois fois plus vite que l’inflation (7 % contre 2 %) et ils ont littéralement explosé en 2016, en hausse de +25 %.
La hausse des tarifs semble cependant plus marquée pour certains produits, fait remarquer l’UFC-Que Choisir, qui cite entre autres le cas des cartes de crédit à débit immédiat dont les prix ont grimpé à un rythme plus soutenu que ceux des cartes à débit différé depuis 2012 (+11 % contre +3 %).
Selon l’association de consommateurs, cette pratique contribue à renchérir le coût des produits comportant un risque de découvert plus élevé, notamment pour les clients fragiles, et permet aux banques de réaliser d’importantes commissions d’intervention.
Mal informés sur les économies pouvant être réalisées en faisant jouer la concurrence (jusqu’à 340 euros mis de côté par an), seuls 4,3 % des clients français changent de banque chaque année, un taux trois fois moins important que la moyenne continentale, rappelle l’association. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que le pouvoir public a décidé de renforcer le dispositif d’aide à la mobilité bancaire.
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La loi sur la mobilité bancaire : un dispositif insuffisant
Malgré tout, si l’association reconnait que le « mandat de mobilité bancaire » introduit par la loi Macron reste une véritable avancée vers une plus grande concurrence, elle estime toutefois que sa mise en œuvre sera beaucoup plus complexe que prévu, et risque de se heurter à de nombreux blocages.
L’UFC-Que Choisir promet ainsi de veiller à la bonne application de ce dispositif, en s’assurant notamment de la gratuité et de la qualité du service proposé.
Pour l’association, cette loi ne répond qu’à moitié aux problèmes de la mobilité bancaire, puisqu’elle concerne uniquement les transferts de compte courant et ne tient pas compte
des entraves plus redoutables, tels que les engagements de domiciliation des revenus dans le cadre d’un prêt immobilier ou encore les coûts de transfert des produits d’épargne .
Pour parvenir à une meilleure concurrence, l’UFC plaide ainsi pour la mise en place d’un système de portabilité du compte bancaire, comme ce qui existe aujourd’hui avec les numéros de téléphone mobile.