Lyra acquiert le statut d’établissement de paiement européen
Après de multiples échanges, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) vient d’accorder à Lyra le statut d’établissement de paiement européen. Ce qui devrait permettre à la société toulousaine d’accélérer son développement. Cet expert de la sécurisation des transactions électroniques ambitionne en effet de « s'imposer comme un acteur incontournable du paiement en ligne au niveau international » dixit son directeur général, Anton Bielakoff.
Lyra porte désormais une double casquette
Grâce à ce statut d’établissement de paiement européen, Lyra va pouvoir se positionner comme le partenaire incontournable des e-commerçants européens. Ces derniers peuvent s’appuyer sur la société toulousaine pour la centralisation et la gestion de l’acceptation des divers moyens de paiement utilisés en Europe, ainsi que pour le traitement des flux de transactions. Lyra espère d’ailleurs assumer autant de fois que possible cette double fonction, de collecteur et d’acquéreur, et propose à cet effet un service global en Europe.
Ce nouveau statut lui donne par ailleurs accès au marché des places de marché, qui, d’après le régulateur européen, sont tenues de recourir à des établissements de paiement pour assurer la gestion de leurs flux de paiements. Lyra envisage notamment de reproduire cette stratégie dans le reste du monde, précisément là où elle détient des filiales comme au Mexique, en Inde, au Brésil ou encore en Algérie.
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Une complémentarité avec les banques françaises
Pour autant, à la différence des acteurs déjà présents sur ce marché, Lyra n’envisage pas d’entrer en concurrence directe avec ses partenaires historiques, à savoir les banques. La société toulousaine compte bien préserver l’activité qu’elles lui apportent. Anton Bielakoff de préciser :
nous ne sommes pas dans une logique de concurrence avec les établissements bancaires : nous leur proposons une complémentarité en développant des services qu'elles n'ont pas, le tout via une plateforme unique.
Anton Bielakoff
Les commerçants bénéficient ainsi d’une offre mixte : la gestion des flux domestiques est laissée aux banques françaises, Lyra se concentrera pour sa part sur les transactions à l’étranger. L’ensemble des transactions sera en revanche inscrit dans une facture unique. Suivant cette logique, les banques de l’Hexagone se verront proposer en marque blanche la gestion de flux de paiements des places de marché.