La conservation d’actifs numériques commence à intéresser les grands groupes bancaires
Jusqu’ici, les grands groupes bancaires se montraient sceptiques quant à l’idée de proposer des prestations de services sur les actifs numériques, mais il faut dire que les analystes observent une évolution de la tendance.
En effet, quelques-uns, à l’instar de BNP Paribas, commencent à s’intéresser à cette activité en constatant la hausse du nombre des investisseurs en cryptoactifs. D’autant plus que cette clientèle qui se compose notamment de jeunes de moins de 25 ans représente un peu moins de 10 % de la population française.
En attente d’un cadre réglementaire stable
Important La volatilité des cryptoactifs et l’absence de cadre réglementaire stable dissuadent les grands groupes bancaires à se lancer sur ce créneau, malgré une pression commerciale à la hausse.
Ceux qui osent tenter l’aventure préfèrent confier la mission à leurs filiales ou mener une expérience avec des clients triés sur le volet.
En revanche, les établissements financiers de taille modeste et les néobanques se montrent plus audacieux. Ceux qui souhaitent investir dans des cryptoactifs peuvent en effet trouver une offre en accord avec leurs besoins auprès d’une banque en ligne ou d’une petite banque proposant des prestations de services en actifs numériques.
Pour l’heure, le statut de prestataire de services en actifs numériques est défini par la loi Pacte. Celui-ci couvre différentes activités :
- la conservation et l’administration de cryptomonnaies pour le compte d’une tierce personne ;
- l’achat et/ou la vente d’actifs numériques contre une monnaie ayant un cours légal ;
- l’échange d’actifs digitaux contre d’autres cryptomonnaies (courtage) ;
- l’exploitation d’une plateforme de négociation d’actifs numériques ;
- la réception et la transmission d’ordres pour le compte de tiers ;
- la gestion de portefeuille pour le compte de tiers ;
- le conseil, la prise ferme, le placement garanti et non garanti.
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Les activités qui intéressent les banques
Les professionnels du secteur bancaire ont indiqué qu’ils s’intéressent plutôt à la conservation, au conseil et à la sécurisation des actifs numériques qu’aux activités de courtage ou de négociation.
Ainsi, ils n’envisagent pas de se lancer dans les services d’investissement si l’encadrement n’est pas encore stable.
Selon leur explication, il importe de pouvoir assumer pleinement leur rôle de tiers confiance , et ceci n’est pas encore possible avec les actifs numériques.