Le cash en perte de vitesse en Belgique entre 2019 et 2020
Une récente étude réalisée par ING montre une nette baisse de l’utilisation du cash en Belgique sur un an. 60 % des consommateurs se sont moins servis d’argent liquide en 2020 par rapport à 2019. Depuis le début de la crise sanitaire, 50 % des ménages sont encore moins enclins à recourir aux espèces. Même les retraits aux distributeurs ont diminué.
Moins de paiements et de retraits d’espèces
Le département de recherche économique d’ING a mené une étude internationale concernant l’usage du cash entre début mars et fin août 2020.
En Belgique, l’analyse de près de 20 millions de transactions sur la période montre une
Baisse marquée du nombre de personnes qui règlent leurs dépenses en espèces (59 % des sondés).
Charlotte de Montpellier, économiste au sein de la branche belge de la banque néerlandaise, souligne l’exemple des notes de restaurant. Entre 2017 et 2020, le pourcentage d’opérations effectuées en argent liquide est passé de 34 % à 19 %.
Elle ajoute que
Ce mouvement baissier est observé dans toutes les catégories de dépenses.
De même, sur les six mois, elle note un
Recul de 43 % et 36 % respectivement des retraits sur les automates et de la somme totale prélevée par rapport à la même période l’an dernier.
Un phénomène accéléré par la crise du Covid-19
Important L’essor des nouvelles solutions de paiement explique en grande partie ce désamour pour le cash.
Sept Belges sur 10 déclarent y avoir renoncé depuis la généralisation de la technologie sans contact. La pandémie du Covid-19 a accentué la tendance.
- D’une part, le confinement ayant entraîné la fermeture des commerces physiques, les consommateurs ont moins dépensé, et ont privilégié les courses en ligne.
- D’autre part, +la crainte de la contamination via les billets de banque a également joué un rôle dans leur moindre utilisation. D’après le rapport, « 52 % des Belges sont moins enclins à recourir à l’argent liquide ».
À l’heure actuelle, les billets de banque et les pièces de monnaie sont donc réservés aux petits montants (pain, café, déplacements en taxi…), à l’alimentation des supports d’épargne, à l’argent de poche des enfants, ainsi qu’à l’économie informelle, où ils sont appréciés pour l’anonymat qu’ils procurent.
Les économistes d’ING précisent enfin que
Plus de 33 % des billets en euros en circulation au sein de la zone euro constituent une réserve de valeur pour la BCE.