La carte biométrique, une technologie qui gagne à être connue
Avec la crise sanitaire, le paiement sans contact s’est imposé de lui-même dans les habitudes des ménages français. Même l’usage de la carte bancaire classique est devenu inquiétant pour beaucoup, avec la nécessité de toucher le terminal de paiement pour saisir le code secret. Le paiement biométrique apparait alors comme la solution idéale, mais là encore, quelques obstacles se dressent.
Une question de moyens
À l’heure actuelle, la protection biométrique est présente essentiellement dans les téléphones portables. Pour la majorité, elle ne sert pas encore vraiment à valider des achats ou le paiement de services, mais plutôt à verrouiller l’appareil.
Nombreux sont les Français qui connaissent la protection biométrique et qui attestent de sa grande fiabilité. Cependant, même ceux qui ont pris l’habitude de régler leurs achats avec un appareil mobile imaginent mal son intégration dans un dispositif autre qu’un téléphone intelligent.
Mais si les protections par empreinte digitale, scan rétinien ou scan vasculaire ne devaient être incorporées que dans les téléphones portables, une bonne partie de la population serait privée de cette solution qui pourrait pourtant s’avérer essentielle à l’avenir.
À commencer par les ménages modestes qui n’ont pas les moyens de s’offrir un modèle de téléphone capable d’intégrer ladite technologie. Il faudrait également penser aux personnes âgées qui sont loin d’être familiarisées avec l’usage des nouveaux gadgets.
Autre problème, certaines banques ne proposent toujours pas le service de paiement mobile sur leur catalogue. Si la banque mobile est déjà bien familiarisée avec la technologie numérique permettant les paiements dématérialisés, de nombreux établissements traditionnels sont encore un peu à la traîne.
Une carte biométrique pourrait mettre tout le monde d’accord
Important La meilleure solution pourrait donc être la banalisation de la carte de crédit intégrant la protection biométrique. L’usage de cet outil est, en effet, entré dans les mœurs depuis assez longtemps pour ne pas déstabiliser les moins doués en technologie. De plus, tout le monde s’accorde à dire qu’une telle carte sera toujours beaucoup plus difficile à falsifier.
La balle est donc désormais dans le camp des établissements bancaires, lesquels devront faire l’effort (financier) de rajouter ce degré de sécurité supplémentaire sur leurs cartes.
D’ailleurs, dans un futur proche, cette recommandation risque fort de se transformer en obligation, avec l’entrée en vigueur de la deuxième Directive européenne sur les services de paiements (DSP 2).