Les banques digitales revoient leurs tarifs à la hausse pour surmonter la crise

une personne avec son mobile et son ordinateur pour une consultation bancaire en ligne

Les nouveaux acteurs du secteur bancaire étaient encore en pleine croissance lors de l’apparition de la pandémie de Covid-19. De ce fait, ils ont été gravement affectés par la crise sanitaire. Cette période compliquée a d’ailleurs entraîné la fin de certaines enseignes comme C-zam. Les autres jeunes pousses s’efforcent désormais de surmonter cette épreuve, quitte à rendre certains services payants.

Une banque en ligne dispose théoriquement de tous les atouts pour renforcer son développement durant la crise du Covid-19. En effet, cette période historique a accéléré la démocratisation des services à distance et des supports dématérialisés en général. De plus, ce type d’établissement n’a plus besoin de s’adapter aux canaux numériques.

Toutefois, la pandémie est survenue à un moment délicat de la croissance de banques numériques. En effet, la plupart d’entre elles n’ont pas encore atteint le seuil de rentabilité. Elles investissent par ailleurs à perte dans la conquête client pour atteindre l’équilibre sur le long terme. Dorénavant, une révision de stratégie s’impose pour éviter la faillite.

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Limitation de la gratuité des services

Déficitaires bien avant la pandémie, les banques digitales doivent actuellement prendre des mesures pour réduire leurs dépenses et renflouer leur trésorerie. La restriction des services gratuits permet notamment de limiter les pertes. Cette démarche donne aussi la possibilité de se rémunérer sur certaines opérations.

Revolut, par exemple, applique désormais des frais de 0,5 % sur les transactions en devise dépassant 1 000 euros. Le seuil était auparavant fixé à 6 000 euros. Par ailleurs, ces frais augmentent à 1 % les week-ends. Ses tarifs de change ont pourtant contribué au succès de la néobanque britannique auprès des voyageurs.

De son côté, N26 France continue de proposer une offre sans frais de tenue de compte, sans condition de revenus et sans exigence de dépôts. En revanche, les clients Standard non domiciliés au sein de la banque devront débourser 2 euros par opération à partir du quatrième retrait mensuel. Auparavant, ce service devenait payant seulement à partir de la sixième transaction dans le mois.

Les souscripteurs de la formule Standard ont donc intérêt à domicilier leurs revenus chez N26 s’ils veulent continuer de profiter de la gratuité de ses services. Cependant, la banque mobile allemande est encore un établissement de paiement pour l’instant. De ce fait, elle ne propose ni crédit ni épargne.

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Un enjeu vital pour les banques numériques

La majorité des banques en ligne sont rattachées à des groupes bancaires traditionnels. Ce modèle a longtemps garanti leur pérennité, malgré l’accumulation des pertes. Cependant, les maisons-mères ont également subi les retombées économiques de la pandémie de Covid-19. Ainsi, elles envisagent de fermer les filiales digitales en cas de doute sur leur autonomie ou leur capacité à atteindre le seuil de rentabilité.

Cette situation critique permet d’expliquer les mesures drastiques prises dans le secteur. Contrairement à Revolut et N26, certaines enseignes ont décidé de rendre payants des services fournis gratuitement auparavant. Elles ont donc modifié les termes des conditions générales de vente dans ce sens.

Par exemple, ING fait désormais payer 1,50 euro chaque demande de copie de relevés bancaires. Pour rappel, l’enseigne néerlandaise ambitionnait d’atteindre la rentabilité dès cette année. Elle a toutefois dû revoir son plan de croissance face à la crise actuelle.

Hello bank!, pour sa part, facture la copie de chèques de ses clients depuis juillet dernier. Le tarif est fixé à 12,90 euros pour les chèques émis durant ces 12 derniers mois. Au-delà de ce délai, les frais augmentent à 27 euros.

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