Monzo souhaite exercer officiellement et légalement aux États-Unis
Monzo s’est lancé à la conquête du marché outre-Atlantique il y a quelques mois. La fintech vient d’entamer les démarches nécessaires pour l’obtention de la licence américaine. Elle a transmis sa requête le 20 avril dernier à l’Office of the Comptroller of the Currency des États-Unis. Elle devra patienter environ 24 mois avant d’obtenir son agrément bancaire et de pouvoir proposer ses services au pays de l’Oncle Sam.
Une stratégie plus sécuritaire
Une comparaison avec les néo-banques comme Revolut et N26 permet de constater que Monzo, qui revendique plus de 4 millions d’utilisateurs au Royaume-Uni, n’a pas choisi la voie de la facilité dans sa conquête du marché américain.
En effet, ses concurrentes qui ambitionnent de séduire dans les 100 millions de clients d’ici 2025 ont décidé de s’allier avec des banques sur place pour pouvoir se déployer rapidement sur le territoire.
Pour sa part, la licorne britannique a préféré adopter une stratégie plus sécuritaire en disposant de sa propre licence. Le but est de pouvoir jouir d’une pleine autonomie sur place. Certes, la procédure de demande d’agrément bancaire est fastidieuse et longue, mais le plan d’action peut s’avérer efficace sur le long terme.
Selon son numéro un, Tom Blomfield,
Monzo ambitionne de proposer aux Américains une tout autre vision des services bancaires à travers des offres bien pensées qui ont contribué à son succès dans son pays d’origine. L’idée est de fournir aux clients des prestations qui vont bien au-delà des formules habituelles.
Tom Blomfield.
Des remaniements au sein du groupe
Avec la crise sanitaire actuelle et son installation aux États-Unis, Monzo est contrainte d’apporter des modifications dans ses prévisions pour les prochains mois.
Important Pour commencer, le PDG a décidé de renoncer à son salaire pendant un an. Cette décision a été prise afin d’atténuer l’effondrement du chiffre d’affaires de la néo-banque, laquelle a été touchée de plein fouet par la baisse drastique du pouvoir d’achat des Américains.
Concernant son expansion dans le pays de l’Oncle Sam, la jeune pousse britannique a prévu l’inauguration de nouveaux bureaux à San Francisco. Malgré la fermeture prochaine des bureaux de Las Vegas où 165 postes vont être supprimés, elle compte revoir à la hausse le nombre de ses collaborateurs américains. Malheureusement, Monzo va devoir licencier près de 300 salariés au Royaume-Uni.