Les néobanques séduisent un public de plus en plus large
En pleine phase d’hypercroissance, les banques mobiles partent la conquête des clients internationaux. En même temps, elles cherchent à satisfaire leur marché domestique en diversifiant leurs offres. L’idée consiste à se positionner en tant qu’enseignes challengers avec l’appui des investisseurs. C’est ce que révèle Stéphane Dehaies qui travaille chez KPMG France en tant qu’associé Banque & Fintech.
Sur le marché hexagonal, les néobanques connaissent du succès, notamment grâce aux multiples collectes de fonds auprès des bailleurs étrangers. Ces derniers sont convaincus de la pérennité de leur business model, comme l’affirme KPMG France.
En collaboration avec Ipsos, le cabinet a publié une étude intitulée « Panorama des néobanques en France ». L’enquête a été menée en ligne auprès d’un échantillon de 302 usagers de 18 ans et plus du 26 juillet au 5 août 2019.
Les banques mobiles ciblent aussi bien les professionnels que sur les particuliers. Dès le départ, les clients ont été séduits par leurs tarifs attractifs (sur la base d’une comparaison néobanque) et leur inventivité.
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Gagner de nouveaux clients, mais aussi fidéliser ceux déjà acquis
Les néobanques implantées en France ont enregistré plus de 3,5 millions de comptes actifs fin 2019. En guise de comparaison, elles en ont totalisé 2,6 millions lors de la présentation du précédent panorama. Outre les données publiques, ces chiffres s’appuient sur des entrevues effectuées avec les banques mobiles concernées.
En l’espace de deux ans, le nombre de comptes actifs recensés par les néobanques a plus que doublé. En même temps, ces enseignes gagnent progressivement la confiance des usagers.
Maintenant qu’elles ont acquis de nombreux clients, le nouveau défi consiste à les fidéliser. La dernière étude de KPMG France indique que 74 % des consommateurs ont souscrit une offre dans une seule néobanque. Quant à 68 % des répondants, ils pourraient en faire leur banque principale si la Fintech enrichissait ses offres.
Le profil des usagers tend à se diversifier
Le marché des néobanques est très fragmenté en France. En effet, le pays comptabilise une trentaine d’enseignes. Parmi ces dernières figurent des Fintech et des acteurs du retail. Les entrepreneurs du Web ne sont pas non plus en reste.
Rien que l’année dernière, sept nouvelles banques mobiles ont émergé dans l’Hexagone. Ma French Bank et Monese en font notamment partie. Six autres néobanques sont attendues prochainement.
Ces acteurs ne visent pas que les jeunes hyperconnectés âgés de 30 ans au plus, même s’il s’agit des utilisateurs les plus actifs. Ils séduisent aussi de plus en plus de seniors (plus de 45 ans) citadins gagnant des revenus élevés. Ces derniers (78 % plus précisément) sont particulièrement adeptes des néobanques rattachées à un réseau physique. Dans tous les cas, la praticité demeure un des critères ayant persuadé les clients d’ouvrir un compte auprès d’une banque mobile.