Un groupe de pays intercontinental amorce un projet de devise virtuelle
Dans le cadre du projet Dunbar, quelques pays souhaitent mener un essai sur des solutions de transactions transfrontalières. Ils prévoient en ce sens de recourir à des monnaies digitales émises par leur banque centrale respective. Dans cette optique, des plateformes dédiées seront mises en place pour simplifier l’échange des devises virtuelles entre les institutions financières.
À travers le monde, le nombre de projets concernant les cryptomonnaies de banque centrale (Central Bank Digital Currencies, ou CBDC) augmente. En juin dernier, la Banque des règlements internationaux (BRI) et les Banques centrales suisses et françaises ont ainsi enclenché le leur. Baptisé Jura, celui-ci vise à faciliter les transactions transfrontalières à l’aide de la devise publique réservée aux intermédiaires financiers. En d’autres termes, la poursuite de cet objectif sera assurée par une monnaie de banque centrale de gros.
De l’autre côté de l’Atlantique, 5 projets expérimentaux basés sur une CBDC ont démarré début mai dernier. La supervision et le financement de ceux-ci sont garantis respectivement par la Digital Dollar Foundation et Accenture.
Un programme axé autour de solutions de transactions transfrontalières
Quant aux acteurs impliqués, ces programmes, qui seront menés jusqu’à mai de l’année prochaine, rassemblent :
- Des associations privées à but non lucratif ;
- Des banques de détail ;
- Des entreprises financières.
Le but des tests consiste à produire des données qui pourront servir à l’élaboration d’un potentiel dollar digital. En vue de cette éventualité, les dirigeants américains pourront en effet exploiter les informations recueillies.
Plus récemment, le projet Dunbar a été lancé conjointement le 2 septembre dernier par les banques centrales :
- D’Afrique du Sud ;
- De Malaisie ;
- De Singapour ;
- D’Australie.
Conduit sous le contrôle de l’Innovation Hub de la BRI, il est centré sur la mise en place d’un moyen de paiement transfrontalier. Dans cette perspective, les instigateurs du programme prévoient l’utilisation de CBDC. Concrètement, le but du projet Dunbar réside dans la création :
De protocoles de plateformes partagées. […].
Des résultats attendus en 2022
Ce pour les paiements transfrontaliers usant de plusieurs crypto-monnaies de banque centrale. Grâce à ces plateformes, les organismes financiers peuvent réaliser des paiements directs entre eux. De cette manière, ils se passent des intermédiaires et diminuent ainsi le coût et la durée des opérations financières.
Reposant sur des partenariats public-privé (PPP), le projet recherchera les protocoles les plus appropriés à chaque besoin des usagers. Dans cette visée, il expérimentera divers mécanismes de fonctionnement et de gouvernance. Les premiers résultats seront présentés d’ici l’année prochaine. Ils devraient dégager une esquisse des futures coopérations internationales envisageables en matière de monnaies virtuelles de banque centrale. Au mois de novembre prochain, les détails techniques seront dévoilés au Singapore FinTech Festival.
À titre informatif, la monnaie virtuelle ordinaire se distingue clairement de celle émise par une banque centrale. Pour la première, l’échange s’effectue en dehors d’un mécanisme étatique, de pair à pair. La CBDC désigne en revanche une simple reproduction numérique d’une monnaie fiduciaire régie par les banques centrales concernées.