Les néo-banques se développent, mais les défis sont nombreux
Depuis quelques semaines, changer de banque est plus simple et plus rapide grâce aux dispositions sur la mobilité bancaire introduites par la loi Macron. La concurrence va donc s’intensifier sur le secteur bancaire, d’autant que de nouveaux acteurs apparaissent. Carrefour, N26, Anytime, Revolut, Lydia, ces noms rapidement devenus populaires sont ceux des « néo-banques », en plein essor en France.
Les atouts des néo-banques
Ces nouveaux entrants se distinguent des établissements traditionnels par leur accessibilité.
Important Il suffit de quelques minutes pour ouvrir un compte Nickel chez son buraliste (ils sont 2500) tandis que Carrefour propose le coffret C-zam dans ses 3000 magasins.
Les procédures sont également allégées et pour les deux services sont accessibles à tous sans condition de revenus.
Les prestations des néo-banques sont toutefois limitées, car les découverts ne sont pas autorisés, et elles n’accordent pas de chéquier. L’unique moyen de paiement associé est une carte de paiement et de retrait gratuite à autorisation systématique dont l’utilisation est plafonnée au solde du compte.
Autre avantage des néo-banques pour les clients, leurs frais bancaires sont moins élevés. Le pack C-zam coûte ainsi 5 € à l’achat, auxquels s’ajoute 1 € mensuel. Quant au compte Nickel, il est facturé 20 € par an, un tarif proche des 18 € prélevés par les établissements traditionnels. Les retraits d’argent liquide sur les distributeurs automatiques font l’objet de frais supplémentaires et les commerçants versent aux néo-banques une partie des commissions d’interchange perçues.
Les défis pour les néo-banques
Si les néo-banques ont indéniablement profité des changements des habitudes bancaires des Français, les acteurs historiques n’entendent pas leur laisser le champ libre très longtemps. Ainsi, peu de temps avant l’annonce d’Orange Bank, le groupe BNP Paribas a racheté le compte Nickel.
Pour résister face à des enseignes bien établies, les nouveaux arrivants devront avoir une organisation à toute épreuve, pousser l’automatisation au maximum, élargir rapidement leur portefeuille de clients et trouver un soutien financier d’investisseurs puissants pour poursuivre leur conquête.
Car la difficulté lorsque l’on se positionne sur des prix inférieurs à la concurrence est de pouvoir tenir longtemps dans l’inévitable guerre des prix…