Les marchands paient les frais du commerce à la carte
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Le commerce de détail doit faire face à une augmentation importante des commissions prélevées sur tout paiement par carte bancaire, sur fond de négociations chez les gros acteurs du marché.
Hausse des commissions
Tout le monde s’y attendait. Lorsqu’en juin 2016, les banques européennes ont bouclé la vente de Visa Europe à son cousin d’outre-Atlantique, pour la modeste somme de 18,4 milliards d’euros, elles savaient que le groupe souhaiterait rentabiliser rapidement son acquisition.
Et, en effet, dix jours après son achat, Visa publiait ses nouveaux tarifs avec une hausse de plus de 20 % des commissions facturées aux banques des commerçants, et ce, à partir du 1er janvier 2017. Les établissements bancaires n’eurent alors pas d’autre choix que de répercuter cette augmentation sur les commerçants.
Mais un règlement européen permet, depuis le 9 juin 2016, aux commerçants et aux consommateurs de choisir le réseau qui traitera le paiement d’un achat réalisé avec une carte bancaire portant à la fois le logo, le « scheme », du réseau national et celui utilisable à l’international.
En France, 95 % de ces moyens de paiement transitent par le GIE Cartes Bancaires, avec son logo CB. Pour les réseaux internationaux, il s’agit donc de convaincre les grandes enseignes de leur permettre de capter une partie de ces transactions.
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Un redécoupage en négociation
Face à Visa et MasterCard, les banques n’hésitent pas à les mettre en concurrence pour obtenir les meilleurs rabais. La vente de Visa Europe a coïncidé avec le renouvellement des contrats entre ces réseaux internationaux et plusieurs groupes bancaires, comme BNP Paribas, Société Générale ou BPCE.
Pour ces derniers, un seul Visa a permis d’avoir une négociation globale, pesant plus lourd dans la balance que les discussions pays par pays qui se menaient avant.
Mais les émetteurs de carte doivent aussi prouver leur capacité à intégrer des innovations, permettant aux banques de justifier les cotisations facturées aux particuliers. Chacun doit s’y retrouver. BPCE, par exemple, assurant 35 % du marché français de Visa, a pu bénéficier de l’accompagnement du groupe américain pour le lancement d’Apple Pay en France.
En facturant ses services à prix coûtant, le GIE Cartes Bancaires garde un sérieux atout dans son jeu et pourrait provoquer un redécoupage du marché des cartes de paiement en France.